Un exercice commun de lutte contre les violences urbaines réunit, pour la première fois, police, gendarmerie et sapeurs-pompiers les 26 et 27 février au Centre national d’entraînement de la gendarmerie, à Saint-Astier (Dordogne), a-t-on appris auprès des directions des trois corps.
Cet exercice relève d’un « projet de formation conjointe voulu par les directions générales de la police et de la gendarmerie nationales », a-t-on ajouté de mêmes sources.
Il s’agit de « rôder les modes d’action des forces mobiles », a-t-on ajouté. En effet, « les autorités (préfets) engagent les forces mobiles dont elles disposent en cas de violences urbaines graves », ont expliqué les deux directions générales.
Ainsi, un escadron de gendarmerie et une compagnie de CRS « peuvent être appelés à oeuvrer ensemble, d’où la nécessité de développer une culture commune non seulement de l’appréciation de la situation mais aussi du mode d’action à réaliser », soulignent-elles.
Quant aux pompiers, ce sont souvent « ceux au profit desquels on intervient et il faut qu’on les prenne en compte dans l’exercice de leurs missions de secours, de sorte qu’ils puissent les mener à bien », a-t-on poursuivi.
Le 26 février, le thème de l’exercice est précisément celui d’une « intervention en milieu péri-urbain sensible, avec escorte de sapeurs-pompiers dans un contexte de violences ».
Le 27 février, l’exercice portera, le matin, sur la « gestion d’une foule dont une partie agresse les forces de sécurité avec un élément supplémentaire: les vols en bande » dans un contexte d’incidents. L’après-midi, ce sera une intervention face à une prise à partie par armes à feu.
Au total, près de 300 gendarmes (escadron de la Réole), policiers (CRS 8 de Bièvres) et sapeurs-pompiers du service départemental d’incendie et de secours de la Dordogne, seront mobilisés pour ces exercices.
Le centre de Saint-Astier, qui développe 136 hectares, est une structure à vocation interministérielle et internationale.
Dédié au perfectionnement des techniques d’intervention et au maintien de l’ordre, il accueille chaque année environ 12.000 stagiaires et visiteurs, français et étrangers.
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