C’est un mini-crash qui vient de survenir à l’aéroport de Nîmes, géré depuis janvier 2007 par Veolia Transport en délégation de service public pour le syndicat mixte Nîmes-Alès-Camargue-Cévennes. Faute de réservations suffisantes, la compagnie aérienne Eurociel (filiale de l’agence de voyages héraultaise Euromer) annule le lancement début avril de 14 vols (Grèce, Maroc, Pays-Bas, Espagne, Tunisie, Portugal, Nice, Bastia et Ajaccio). Ces destinations devaient être opérées par un avion basé à Nîmes et affrété à New Axis Airways.
Une grosse déception pour l’aéroport civil de Nîmes-Garons, qui a enregistré une fréquentation de 225 701 passagers en 2007, un chiffre quasi-stable (baisse de 0,5 %) et entièrement dû aux quatre lignes opérées par Ryanair vers l’Angleterre et la Belgique. Le pdg d’Eurociel, Philippe Sala, met en cause les collectivités locales et Veolia Transport pour leur manque de soutien. Il assure que lui avaient été promis verbalement 500 000 euros d’aide à la communication. Veolia Transport a investi 150 000 euros dans une campagne de publicité de décembre à février en Languedoc-Roussillon et PACA, assure Lilian Bruguier, directrice de l’aéroport., qui ajoute : «Le syndicat mixte aide l’aéroport tous les jours…» Composé du conseil général du Gard et des communautés Nîmes Métropole et Grand Alès en Cévennes, le syndicat mixte pour l’aménagement et le développement de l’aéroport Nîmes-Alès-Camargue-Cévennes (créé fin 2005) affirme avoir proposé de soutenir à hauteur de 150 000 euros «une action de valorisation de la plateforme», et souligne qu’il ne peut directement subventionner une entreprise privée. Il ajoute qu’il «fait confiance» à Veolia Transport, qui reçoit contractuellement 1,4 million d’euros par an, «pour développer de nouveaux projets et de nouvelles destinations». Ryanair vient d’annoncer pour sa part un programme 2008 identique à celui de 2007 sur la plateforme de Nîmes-Garons.
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