La communauté urbaine de Bordeaux (Cub) était engagée dans ce projet par la vente du foncier (75 hectares dans une ZAC pour 6 millions d’euros) et le raccordement de cet équipement privé aux réseaux routiers et de transport. Les travaux devaient commencer l’été dernier, mais des difficultés à louer les 30 000m2 de commerces prévus au pied de la salle pour en financer la construction (50M€ pour la salle, 200M€ pour le complexe de loisirs complet) se sont avérées persistantes.
Pas de prorogation – Réunis en bureau jeudi 16 février 2012, les élus de la Cub ont donc décidé de ne pas proroger une nouvelle fois de trois mois la validité de la promesse de vente conclue le 3 août 2011. « Tous bords confondus, les élus sont attachés à ce projet d’une grande salle de spectacle », a aussitôt déclaré le président de la Cub, Vincent Feltesse (PS). « La société Fimalac, propriétaire du Palais omnisports de Paris Bercy et de la patinoire de Bordeaux, devait racheter la salle à Montecristo pour l’exploiter. Fimalac pourrait investir dans ce projet, et aller au delà du co-financement. Son dirigeant est en mesure de nous présenter une offre rapidement. Nous nous donnons quatre mois pour trancher. Une délibération sera votée en juillet prochain », a précisé l’élu.
Raison économique – L’EPCI avait étudié plusieurs options : être maître d’œuvre et financeur, construire un Zénith avec le ministère de la Culture et enfin ce projet de Grand Arena porté par la SAS Montecristo, société privée qui allie le financier hollandais MAB Development à un partenaire local, Nouvelles fonctions urbaines. « Nous avons opté pour ce projet privé, porté par un investisseur hollandais, car nous ne pouvions pas injecter 50M€ pour construire un Zénith, sans compter que la gestion d’une salle n’est pas de notre compétence. Mais depuis 2008, le climat économique a changé », résume le directeur général des services, Eric Delzant.
Plusieurs scénarios à l’étude – « Si Fimalac poursuit, ses équipes peuvent reprendre le projet où il s’est arrêté : le permis de construire est valide jusqu’en 2014 et les appels d’offre sont transférables », a précisé Vincent Feltesse, après avoir ajouté que deux autres scénarios sont à l’étude : la Cub dégage 50 millions d’euros de son PPI 2009-2013 (1,7 milliard d’euros) et prend la maitrise d’ouvrage, ou bien l’Établissement public d’aménagement Euratlantique crée une société dédiée pour prendre en charge ce dossier. Pour l’heure, Fimalac se refuse à tout commentaire.
Si une solution est actée en séance plénière en juillet puis fait l’objet d’une délibération en septembre 2012, la livraison de la salle de spectacle interviendrait dans quatre à cinq années, dans le meilleur des cas.
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