L’Unsa-police, premier syndicat de gardiens de la paix, a « mis en garde » le 28 février « contre tout retour à la police de proximité » lors de son congrès qui s’est tenu à Reims.
Le nouveau secrétaire général, Henri Martini, indique l’Unsa-police dans un communiqué rédigé à l’issue de ce congrès, « a fustigé la recrudescence des analyses politiciennes, notamment le faux débat sur la proximité ».
Il « a pour conséquence de stigmatiser l’action des policiers (…) dans les quartiers en les exposant inutilement » a fait valoir Henri Martini, selon ce communiqué.
« Tout en rappelant la nécessité de rapprocher la police de la population », écrit l’Unsa-police, Henri Martini « a mis en garde contre tout retour à la police de proximité en l’état des insuffisances des ressources humaines de la police nationale ».
Le nouveau secrétaire général de l’Unsa-police « privilégie » des « renforts (policiers) dans les zones (…) sensibles », poursuit l’Unsa-police.
Cette prise de position d’un syndicat réputé proche de la gauche tranche quelque peu avec celle adoptée jusqu’alors par son ancien secrétaire général, Joaquin Masanet, qui a quitté, lors de ce congrès, le syndicat pour prendre sa retraite.
Joaquin Masanet n’avait jamais dissimulé son soutien à la police de proximité, selon ses proches.
Un dîner d’adieu « en l’honneur » de ce dernier, ont indiqué le 28 février des congressistes, a eu lieu à Reims le 27 février au soir.
Il réunissait deux anciens ministres de l’Intérieur sous la gauche, Pierre Joxe et Jean-Pierre Chevènement, ainsi que le préfet de police de Paris Michel Gaudin réputé proche du président Nicolas Sarkozy.
Pierre Joxe a fait à cette occasion un » vibrant plaidoyer pour la police républicaine » qui a « été applaudi », ont indiqué ces sources.
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