« Un projet exemplaire et visionnaire » : c’est en ces termes flatteurs que le directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) de Bretagne, Alain Gautron, a salué l’inauguration du Centre hospitalier des Marches de Bretagne, dans l’Est du département d’Ille-et-Vilaine, le 20 février.
Ce nouveau centre est né de la fusion, au 1er janvier, de deux établissements médicaux en milieu rural, distants d’une dizaine de kilomètres, à Saint-Brice en Coglès et Antrain.
Le résultat d’un processus initié en 2002, qui s’est traduit par la création d’une direction commune dès 2004, et la mutualisation progressive des équipes des deux centres.
Celui d’Antrain a conservé sa vocation historique orientée vers le « sanitaire », tandis que l’ancienne maison de retraite de Saint-Brice a mis l’accent sur sa vocation « médicosociale ».
« Il s’agit d’un projet co-construit dans la durée, avec les équipes. Il a fallu surmonter les réticences initiales. Nous avons communiqué en permanence, en prenant le temps de la concertation, afin d’aboutir à un accord gagnant-gagnant », souligne Louis Dubreil, maire de Saint-Brice en Coglès et conseiller général, qui s’apprête à prendre la présidence du conseil de surveillance du nouveau centre hospitalier.
Approche pragmatique – Parfaite illustration anticipatrice de la loi « Hôpital patients santé territoires » (HPST), votée en 2009, cette démarche a bénéficié d’une approche pragmatique des deux communautés de communes concernées : Antrain communauté et Coglais Communauté ont joué le jeu de la mutualisation, en acceptant que la direction soit transférée sur le site d’Antrain, par exemple.
A présent, le centre emploie 376 agents répartis sur les deux sites, et dispose d’un budget annuel de 24 millions d’euros permettant de gérer 400 lits, dont 300 pour l’accueil des personnes âgées dépendantes.
Autres thématiques en projet – « Fort de cette dynamique, nous envisageons de poursuivre la coopération territoriale entre nos deux communautés de communes, sur d’autres thématiques, sportives, culturelles ou liées à l’ingénierie », explique Louis Dubreil, qui se félicite par ailleurs que le nouveau centre hospitalier contribue, par sa taille, à attirer d’autres professionnels de santé sur le territoire.
Une manière concrète de lutter contre les déserts médicaux.
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