La hache de guerre est déterrée entre le groupe Bonduelle et le syndicat mixte Flandre Morinie. L’enjeu du conflit : le syndicat entend construire à Arques un incinérateur destiné au traitement des 92.000 tonnes de déchets produites chaque année par la population de ses 152 communes membres, situées entre le Nord et le Pas-de-Calais.
Le projet, dont les prémices remontent à 2000, est cette fois bien engagé. L’enquête d’utilité publique est achevée et les conclusions du commissaire enquêteur sont attendues dans les prochaines semaines. L’investissement est chiffré à 78 millions d’euros.
Mais Bonduelle conteste à la fois le lieu d’implantation et le choix de la technique de traitement des déchets. En effet, le siège social du groupe, et l’une de ses plus grosses usines (850 salariés), se situe à Renescure, à deux kilomètres et sous le vent dominant du projet d’incinérateur. «Nous ne croyons pas à l’innocuité technique. Surtout, nous craignons une crise médiatique avec le risque que les consommateurs se demandent si l’on ne fabrique pas une partie des produits à côté d’un incinérateur», plaide Christophe Bonduelle, président du groupe familial, qui déplore que les remarques du groupe industriel n’aient pas été entendues : l’enquête publique relève du seul département du Pas-de-Calais, alors que l’usine et le siège de Bonduelle sont implantés dans le Nord.
Environnement
Nord-Pas-de-Calais. Le leader mondial des légumes combat l’incinérateur de l’Audomarois
Publié le 11/03/2008 • dans : Régions
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