«Plus de 700 emplois disparaissent avant d’avoir vu le jour», alerte le conseil général de l’Hérault (PS). Le département stigmatise la décision du maire de Béziers et président de l’agglomération Béziers Méditerranée, Raymond Couderc (UMP), d’intégrer, fin février, dans le plan local d’urbanisme l’extension de la carrière de Guintoli, à Vendres, située en bordure sud du grand projet du domaine de Bayssan porté par le conseil général de l’Hérault.
Selon le président du conseil général, André Vezinhet, l’intégration «compromet très largement» la création du parc technologique de Bayssan. Un avis réfuté par le maire de Béziers (réélu dès le premier tour le 9 mars). Celui-ci rappelle que l’avis du conseil municipal avait été favorable, sous réserve, à l’extension de la carrière, afin de rendre son exploitation compatible avec le Technoparc.
Le projet du département prévoit d’investir 40,5 millions d’euros sur les 150 hectares du domaine de Bayssan. Il comprend un volet économique (l’accueil de 30 entreprises technologiques et tertiaires sur 55 hectares) et culturel (un lieu de spectacles baptisé Sortie Ouest, en activité) et environnemental (85 hectares d’espaces naturels).
André Vezinhet affirme également que la remise en cause du Technoparc pourrait avoir des conséquences financières sur l’implantation du lycée prévu par la région. Le conseil général de l’Hérault consulte ses avocats sur le dépôt d’un recours devant le tribunal administratif contre l’arrêté préfectoral d’extension de la carrière.
Thèmes abordés