La CGT, alarmée par la chute du trafic de l’aéroport de Strasbourg-Entzheim consécutive à l’arrivée du TGV, a lancé un appel le 12 mars pour la tenue urgente d’une table-ronde, dans le but de sauver les 1200 emplois liés à l’exploitation du site.
Cette table ronde devrait réunir l’Etat, la région Alsace, le département du Bas-Rhin, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), gestionnaire de l’aéroport, et des syndicats, selon Claude Leclerc, secrétaire général du comité régional CGT.
Il a estimé nécessaire la mise en place d’une commission qui réfléchirait aux moyens de « revivifier » le transport passagers, rejetant l’idée d’un maintien à terme d' »un petit aéroport régional sous perfusion à coup de subventions ».
Alors que la CFDT, la CFTC et la CGT ont pour l’instant réagi en ordre dispersé, les syndicats s’accordent néanmoins sur le risque élevé que l’aéroport passe d’ici peu sous le seuil de viabilité fixé à 1,5 million de passagers par la CCI, ce qui mettrait les emplois en péril.
Parmi les propositions, ils avancent un allongement de la piste de 2500 m actuellement à 3000 m pour l’accueil des gros porteurs, le développement de lignes à bas prix et une baisse des taxes d’aéroport jugées trop élevées.
La CGT propose en plus la mise en place d’un pôle d’activité de maintenance pour des gros porteurs de type A340 et estime qu’une coopération avec les différents aéroports du bassin rhénan qui concurrencent fortement Entzheim n’est pas à exclure, sans préciser de quel type.
Après la mise en exploitation de la première phase du TGV Est en juin dernier, le trafic de l’aéroport strasbourgeois a chuté globalement de 2,1 millions de voyageurs en 2006 à 1,7 million en 2007 (-14,8%) et de 26,1% à destination de Paris.
L’arrivée du TGV Rhin-Rhône et l’achèvement de la seconde phase TGV Est, qui mettra Paris à 1h50 de Strasbourg, dans les toutes prochaines années ne pourront qu’accélérer la perte de vitesse de l’aéroport strasbourgeois.
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