Pour faire fonctionner Alsace Croissance, une société de gestion intitulée Alsace Capital a été créée. Elle n’attend plus que le feu vert de l’Autorité des marchés financiers (AMF) pour exister officiellement, mais son directeur est opérationnel et les premiers collaborateurs rejoignent la structure pour entamer les premiers examens de dossiers.
Parmi eux, la participation au capital du leader des chariots de supermarchés, la société Caddie, dont le rapprochement avec un partenaire privé a échoué, et se rapproche finalement d’Alsace Croissance.
Entre 1 et 3 millions d’euros en capital – « Nos interventions seront comprises entre 1 et 3 millions d’euros en capital », commente l’entourage de Philippe Richert, président du conseil régional Alsace (CRA).
Ce fonds représente le bras armé de la région dans sa nouvelle politique d’aide à l’économie alsacienne, le CRA ayant décidé de réduire les subventions et de privilégier les interventions dans le haut de bilan.
« Cette stratégie nous permet d’injecter dans le tissu économique des sommes plus importantes sans que cela ne coûte plus cher à la collectivité, puisque même si l’on tient compte des éventuels échecs de projets soutenus, les mêmes fonds permettent des investissements répétés alors que les subventions ne servent qu’une fois », commentait Philippe Richert en présentant cette stratégie, en octobre 2011.
Guichet unique pour les PME – Doté de 50 millions d’euros (25 millions d’euros du Crédit mutuel via CIC Investissement, 18 millions d’euros du FSI et 7 millions d’euros de la région, dont 3 du FEDER), le FCPR Alsace croissance sera dirigé par Jean-Lin Derger, expérimenté dans le domaine des fonds d’investissements.
Autre mission pour la société de gestion du FCPR : Alsace Capital sera chargée non seulement de gérer les fonds d’Alsace Croissance, mais aussi des fonds régionaux dédiés aux investissements d’un montant inférieur à 1 million d’euros, dans une logique de guichet unique pour les entreprises, qui seront « triées » selon leurs besoins.
Mixer les cultures – Les parts d’Alsace Capital sont détenues par les partenaires privés, son directeur et les membres de l’équipe, mais pas le CRA.
« Notre volonté est de mixer les cultures de la Caisse des dépôts et du Crédit mutuel », explique-t-on à la région Alsace, qui constate que, pour l’heure, les deux organismes financiers et ses représentants agissent dans un esprit d’équilibre, même si les montants investis par les uns et les autres ne sont pas les mêmes.
« Nous ne constatons aucune recherche de leadership », se réjouit l’entourage de Philippe Richert.
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