Près de 200 personnes ainsi que trois navires étaient mobilisés mardi pour dépolluer l’estuaire de la Loire où une centaine de tonnes de fioul se sont échappés de la raffinerie Total dimanche soir, a-t-on appris auprès de la préfecture de Loire-Atlantique.
Quelque dix tonnes de déchets souillés ont été ramassés par une soixantaine de membres de la sécurité civile et une vingtaine de pompiers, le 17 mars, à Paimboeuf, sur la rive sud, qui fait face à la raffinerie. Le chantier doit se poursuivre le 18 mars, renforcé par des effectifs mobilisés par Total.
A Donges, sur le site où la raffinerie a réussi à contenir environ 300 tonnes de fioul qui ne sont pas dispersées dans l’estuaire, les équipes de dépollution ont ramassé lundi quelque 50 tonnes de déchets solides et 100 tonnes de déchets liquides, a-t-on précisé de même source.
Mardi matin, des irisations ont été constatées dans l’embouchure de la Loire, entre Saint-Brévin et Saint-Nazaire, et « des pollutions importantes » ont été constatées dans l’avant-port de Saint-Nazaire, selon la préfecture.
Trois navires de la Marine nationale, le navire de dépollution Argonaute ainsi que deux chalutiers remorquant un filet antipollution, guidés par un hélicoptère de la sécurité civile, étaient sur place mardi.
De nombreux barrages flottants vont être installés dans la journée afin de protéger les accès aux zones humides sensibles de l’estuaire ainsi que la prise d’eau de la centrale électrique de Cordemais, a précisé la préfecture.
Total, qui a reconnu la responsabilité de la pollution dont l’origine est une fuite lors d’une opération de chargement de fioul lourd dans les soutes d’un navire, a présenté ses excuses aux communes touchées et s’est engagé à payer l’intégralité des dépenses.