Christian Riquelme, directeur de l’office municipal, ne décolère pas. « Utilisez les termes de vol ou de racket, les deux sont exacts. C’est un scandale de piquer dans notre caisse de cette façon. »
4 fois plus que prévu – D’autant que la somme, à verser d’ici le 17 décembre, est 4 fois plus importante que l’estimation initiale faite après l’annonce, en septembre 2010 par Benoist Apparu, d’une ponction sur les loyers.
Le dispositif finalement retenu dans le cadre de la loi de finances 2011 « pénalise les organismes bien gérés », assène Christian Riquelme, citant à l’appui de ses propos « le rapport dithyrambique » rendu en juillet 2010 par la mission interministérielle d’inspection du logement social (Miilos) sur Nantes Habitat.
« Et cet impôt supplémentaire intervient alors que nous avons engagé un projet patrimonial extrêmement ambitieux ». Adopté fin 2009, le plan stratégique de Nantes Habitat prévoit chaque année jusqu’à 2016 la construction de 400 logements et la rénovation de 1 000 autres, soit cette année quelque « 90 millions d’euros de travaux, à comparer aux 50 millions engagés en 2008 ».
Un dixième est financé sur fonds propres.
Il ne sera pas question pour autant de solliciter davantage les locataires « puisqu’ils nous ont déjà donné les moyens de notre programme » : la hausse des loyers en 2012 restera contenue à 1 % contre un plafond légal de 1,9 %. Et les chantiers ne seront pas revus à la baisse.
Sarthe Habitat, Calvados Habitat et Pas-de-Calais Habitat – Créé en 1913 et premier office municipal de France par sa taille, Nantes Habitat gère un parc de 23 500 logements hébergeant 46 000 personnes, soit 1 nantais sur 5.
Plus de 4 000 familles sont présentes dans le même logement depuis plus de 20 ans. Il fait désormais partie des 4 offices les plus taxés par ce nouveau « prélèvement sur le potentiel financier » aux côtés de Sarthe Habitat, Calvados Habitat et Pas-de-Calais Habitat.
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