Les annonces de développement de l’aéroport Marseille-Provence se bousculent. Le 11 juillet 2011, Air France y annonçait l’ouverture à l’automne de la première de ses bases régionales : 30 destinations assurées en vol direct, à des tarifs d’appel attractifs (100 euros pour un AR entre Marseille et Prague ou Mulhouse), sans modification de la qualité du service. La compagnie nationale qui basait depuis toujours ses avions à Roissy révolutionnait ainsi son modèle, s’inspirant de ses concurrentes low cost.
A Marseille, la nouvelle avait été accueillie avec enthousiasme, voir avec soulagement après que l’irlandaise Ryanair avait choisi de supprimer sa seule base française à Marseille pour ne plus être soumise au droit social national.
14 liaisons pour l’hiver 2011-2012 – Mais voilà la compagnie à bas coût qui réattaque en annonçant 14 liaisons maintenues pour l’hiver 2011-2012.
En même temps qu’Air France, Ryanair opèrera donc des vols entre Marseille et Brest, Eindhoven (Pays-Bas) et Milan (Italie).
Elle maintient également ses liaisons avec Nantes et Lille.
Pour autant, la compagnie ne prévoit pas de bouleverser son modèle économique : son personnel sera toujours soumis au droit irlandais et ses avions dormiront dans des aéroports méditerranéens où ses pratiques sont tolérées, comme celui de Rome.
Si les PDG des deux compagnies, Michael O’Leary et Pierre-Henri Gourgeon soutiennent qu’ils ne sont en rien concurrents, il semble qu’un bras de fer soit engagé entre les deux entreprises, au grand bénéfice du territoire marseillais !
7 millions dans le terminal – En 2005, lorsque le conseil général des Bouches-du-Rhône avait investi plus de 7 millions d’euros dans la construction d’un terminal dédié aux compagnies à bas coût (MP2), son objectif était de relancer un aéroport délaissé par les compagnies, notamment par Air France, et condamné par la ligne TGV Méditerranée qui mettait Marseille à trois heures de Paris.
Un choix qui paye aujourd’hui : Air France comme Ryan Air attendent 1 million de passagers annuels.
En cinq ans, l’aéroport a doublé le nombre de ses lignes aériennes régulières directes (104 en 2011). Il connaît depuis sept ans une croissance ininterrompue de son trafic passagers (7,5 millions de passagers en 2010).
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