Académie de Grenoble
Construction, rénovation et entretien du patrimoine scolaire relèvent de la compétence des collectivités. Mais toutes ne sont pas logées à la même enseigne pour faire face à ces obligations, ce qui entraîne d’inévitables inégalités territoriales. Enquête.
Ma Gazette
Sélectionnez vos thèmes et créez votre newsletter personnalisée
Comment convertir votre patrimoine immobilier en atout financier
Rappel : en matière d’éducation, la pédagogie est une compétence d’Etat, tandis que les communes, les départements et les régions ont la charge du bâti. Propriétaires des locaux, ils en assurent « la construction, la reconstruction, l’extension, les grosses réparations, l’équipement et le fonctionnement », comme le prévoit la loi. Sans compter le financement de la cantine, des activités périscolaires, des équipements numériques…
Une lourde charge pour les collectivités, qui assument près du quart de la dépense intérieure d’éducation du pays, avec 35,2 milliards d’euros en 2014.
Cette charge est également source d’inégalités territoriales, puisqu’elle dépend de l’état des finances locales et des priorités politiques. Ainsi, en février dernier, les médias dénonçaient l’état de délabrement des écoles des quartiers nord de Marseille, fruit d’un manque d’anticipation notoire de la part des élus. A tel point que l’Etat a sommé la ville de faire face à ses obligations.
Pour Arnaud Wauquier, référent « architecture scolaire » de l’Association nationale des directeurs d’éducation des villes (Andev) et directeur général adjoint à Bois-Colombes (28 570 hab., Hauts-de-Seine), toutes les collectivités ne s’y prennent pas de la même manière : « Il y a celles qui investissent dans des schémas de programmation à plus ou moins longue échéance sur la construction, l’entretien, le renouvellement de leur patrimoine scolaire et qui s’appuient sur des logiques éducatives, et celles qui perçoivent le ...