Le premier volet de la loi « CAP » consiste, pour l’essentiel, à sortir la création et le spectacle vivant d’un certain flou, qui pouvait gêner les professionnels des collectivités dans leurs interventions opérationnelles et limiter le cadrage politique de l’action culturelle par les élus. Tour d’horizon en six points.
1-Liberté de diffusion-programmation : les professionnels renforcés
De même que les artistes voient leur liberté de création consacrée par l’article 1, les professionnels de la culture disposent désormais de deux articles qui affirment leur liberté de faire connaître et de programmer les oeuvres (article 2 : liberté de diffusion, article 3 al.21: liberté de programmation). Ces deux articles les confortent, d’une part, face aux élus, dont certains veulent soumettre les lieux culturels à leurs goûts ou ceux du plus grand nombre, ou simplement à leur frilosité artistique face aux audaces des créateurs contemporains ; d’autre part, face aux groupes de pression, qui interpellent les élus pour infléchir la programmation culturelle selon leur souhait.
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