La région Bretagne va participer au prochain Forum mondial de l’eau, à Marseille, du 12 au 17 mars 2012. Avec quelle stratégie ?
Comparée à la plupart des régions françaises, la Bretagne présente un avantage indéniable : c’est un réseau hydrographique en tant que tel. J’ai coutume de rappeler que toute l’eau qui tombe et s’écoule en Bretagne y reste ! Cette caractéristique conforte notre politique. Nous savons bien que c’est le développement économique et l’aménagement du territoire qui font désormais la qualité de l’eau en Bretagne. Nous sommes la seule région qui peut légitimement parler de l’eau dans sa globalité. C’est pourquoi nous allons représenter les territoires au prochain Forum mondial de l’eau, en lien avec l’Association des régions de France (ARF).
La situation de l’eau en Bretagne alimente pourtant la polémique depuis des décennies, avec les algues vertes et les pollutions aux nitrates d’origine agricole…
La Bretagne souffre, mais elle se soigne et elle est pionnière en matière de mise en œuvre des schémas d’aménagement de gestion des eaux. Nous en comptons une vingtaine sur le territoire régional. Nous sommes en pointe pour la gestion intégrée des zones côtières, nous sommes la première région de France à s’être engagée sur le plan Ecophyto qui vise à diminuer de moitié la consommation des pesticides dans l’agriculture…
La région a longtemps réclamé auprès de l’Etat un droit à l’expérimentation dans le domaine de l’eau, sans succès. Est-ce toujours d’actualité ?
Ce qui nous importe, c’est que les territoires retrouvent toute leur place en matière de gestion de l’eau. Il faut tenir compte des réalités géographiques, des bassins versants… En Bretagne, nous défendons une véritable gestion intégrée de l’eau, qui passe aussi par l’économie. Clairement, l’eau devient un paramètre essentiel du développement économique régional.
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