L’histoire date de juin 2023. Saisi par l’association Eau et rivières de Bretagne (ERB), le tribunal administratif de Rennes reconnaît que l’agence régionale de santé (ARS) de Bretagne a laissé de côté, à tort, des prélèvements pour le classement des eaux de baignade. L’agence considérait que les résultats des jours où la baignade était interdite devaient être écartés du classement.
Pour protéger les baigneurs, les plages peuvent en effet être fermées préventivement lors de prévisions d’épisodes pluvieux. « La directive européenne 2006/7/CE autorise à enlever les mauvais résultats, mais seulement en cas de pollution accidentelle de court terme, pas en cas de forte pluviométrie », explique Christophe Le Visage, vice-président d’ERB.
Un classement parallèle
Cette première étape a conduit l’association à proposer, en mai 2024, son propre classement national (« labelleplage.fr »). ERB se base sur les analyses de l’ARS, mais les interprète différemment. Le classement européen officiel repose sur deux paramètres microbiologiques (Escherichia coli et entérocoques intestinaux), évalués sur une période de quatre ans. Il se décline en quatre niveaux de qualité : « insuffisante », « suffisante », « bonne » ou « excellente ».
Pour ERB, ce classement décrit la qualité moyenne, mais ne reflète pas la réalité des risques sanitaires. « L’objectif est de mieux informer les baigneurs, car de nombreuses plages sont fermées administrativement, mais sans aucune signalisation sur place. Nous souhaitons aussi mobiliser les intercos chargées de l’assainissement et l’Etat, qui contrôle les ...
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