Et si le plus dur restait à venir ? En décalant le vote ou en inscrivant les dépenses les plus pessimistes, communes et intercommunalités parviendront, tant bien que mal, à approuver un budget dans les temps. Mais les élus locaux sont inquiets à moyen terme. « Nous avons, devant nous, deux exercices budgétaires très préoccupants », affirme Antoine Homé, maire (PS) de Wittenheim et vice-président de Mulhouse Alsace agglo (39 communes, 272 700 hab., collectivité européenne d’Alsace), trésorier général de l’Association des maires de France (AMF) et premier vice-président de l’Association des petites villes de France (APVF). Pour sa part, Michel Fournier, maire (SE) des Voivres (300 hab., Vosges) et président de l’Association des maires ruraux (AMRF), redoute « le coup brutal porté à l’investissement sur la prochaine mandature ».
D’autant que, à l’APVF, Emma Chenillat, conseillère « finances », reconnaît que les équilibres financiers ont été maintenus « au prix d’efforts considérables, avec une moindre dynamique des recettes, voire une baisse pour un tiers des petites villes et une hausse des dépenses de fonctionnement liée à l’inflation et aux charges de personnels ». Et ce, en dehors de la hausse du taux de cotisation « vieillesse » de la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales (CNRACL), décrétée contre l’avis des élus locaux. Et même avant le Dilico, ce mécanisme prévu dans la loi de finances pour faire participer les collectivités au redressement des comptes publics. Antoine Homé a fait ses calculs pour 2025 : plus 100 000 euros de cotisation « vieillesse » pour sa ville et 1,2 million d’euros pour l’agglo.
Un mandat à finir
A l’APVF, les simulations de la hausse pour l’ensemble des ...
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Gazette des Communes, Club Finances
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