L’Association des petites villes de France (APVF) déplore dans un communiqué du 8 avril que «le chef de l’Etat fasse la leçon aux collectivités locales et à leurs élus». Cette réaction fait suite aux propos tenus par le Président de la République le 8 avril à Cahors, selon lesquels «l’Etat ne peut pas être le seul à se réformer» et invitant les collectivités locales à se réorganiser.
«Le Chef de l’Etat invite ainsi les collectivités à participer activement à la maîtrise des déficits publics, dont elles ne sont aucunement responsables», regrette l’APVF.
L’association rappelle que «les collectivités assurent en effet la quasi-totalité des investissements consacrés à l’éducation, à la culture, aux loisirs et une bonne partie de ceux consacrés au développement urbain et à la protection de l’environnement, ainsi qu’à la protection sociale et à la sécurité publique, dans un contexte marqué par un désengagement de plus en plus net de l’Etat».
L’APVF demande donc clairement au gouvernement d’indiquer très précisément aux collectivités locales quels secteurs doivent être délaissés voire abandonnés.
Elle signale par ailleurs que les collectivités locales sont prêtes à mener une réflexion sur l’efficacité de la dépense publique locale.
Le président de la République a confirmé à Cahors que la réforme de l’Etat se traduirait dans tout le pays par des fermetures de services publics. L’APVF forme le voeu que ces restructurations «ne soient effectuées qu’après une concertation véritable et la mise en oeuvre d’études d’impacts systématiques et contradictoires sur les conséquences de ces réformes pour les populations et territoires concernés».
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