En quelques clics, le citoyen curieux peut connaître la journée des élus municipaux : à Bordeaux, on apprend que, le 1er février 2024, Didier Jeanjean, adjoint au maire, a rencontré Grégoire de Rugy, qui travaille dans un cabinet de conseil spécialisé dans les grands projets urbains, on découvre que, le 4 avril, la maire de Nantes (323 200 hab.), Johanna Rolland, s’est entretenue avec le Groupe VYV, qui réunit plusieurs mutuelles, et on sait que, le 12 juillet, Grégory Doucet, le maire de Lyon (522 300 hab.), voyait la PDG d’UGC, Brigitte Maccioni.
Si ces notifications d’entrevues ne disent pas grand-chose en tant que telles, elles sont accessibles sur les sites des collectivités concernées et permettent d’entrevoir la fabrique de la décision publique locale. Des plateformes « rendez-vous des élus avec les représentants de lobbies » sont déployées pour Bordeaux et Paris (2,13 millions d’hab.), ainsi que pour Nantes, sous un autre nom.
Cette mesure de transparence non obligatoire a essaimé dans plusieurs grandes villes et quelques autres collectivités, sous diverses formes. La première à avoir tenté l’aventure a été la capitale, en juillet 2017. « Nous nous sommes lancés ...
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Thèmes abordés