Quand les Ehpad s’ouvrent à la ville

Si l’on considère leurs résidents comme des citoyens à part entière, ouvrir les Ehpad sur leur environnement, leur quartier, semble relever de l’évidence. A plus forte raison après la crise du Covid-19.

Certains s’emploient à favoriser le plus possible les liens entre « intérieur » et « extérieur », et à faire des Ehpad des lieux proches de leur territoire, de leurs habitants, voire des lieux de ressources. « Cela correspond aux aspirations des premiers concernés », souligne ­Emmanuèle Jeandet, membre du bureau du Conseil national autoproclamé de la vieillesse, qui cite les résultats d’une enquête menée ces derniers mois auprès d’environ 500 personnes âgées vivant à domicile. L’Ehpad comme lieu presque « carcéral, où l’on est placé, où l’on n’est plus maître de soi-même et coupé du monde, poursuit-elle, les personnes âgées n’en veulent plus ».

Food truck associatif

Alors, les initiatives fusent. En dehors de l’ouverture de crèches ou de commerces de proximité comme des salons de coiffure, beaucoup concernent la convivialité. A Annecy (131 700 hab.), le food truck associatif de l’Ehpad du Parmelan relève un peu de la « success story ».

La direction de l’établissement l’a ouvert en juin 2023, après la fermeture d’une populaire cafétéria voisine.