Il y a quelque chose d’apaisant à écouter un écrivain qui décrit un quartier, un territoire. « C’est un site en béton, de banlieue, mais assez majestueux, avec d’imposants immeubles au dessin pur, très espacés sur une colline, la végétation profuse, les arbres. Cela impose un ordre paisible et apporte une forme de protection, je trouve. Mais aujourd’hui, les tours sont très dégradées », confie Eric Reinhardt, cherchant le mot juste.
Il a passé au Chêne-Pointu, un quartier sensible de Clichy-sous-Bois (29 800 hab., Seine-Saint-Denis), un moment de son enfance, du CE2 à la 6e, entre 8 et 12 ans, qui deviendra déterminant dans sa vie.
Résidence « Clichy mot-à-mot »
« Au Chêne-Pointu s’est constitué mon rapport au réel, à la vie, à la mort, aux autres, à l’écriture. C’était la découverte du monde sensible. » Le quartier est le fruit d’une « ambition presque utopiste » d’offrir aux classes moyennes des conditions de vie aux allures de luxe.
Eric Reinhardt se souvient des toits où l’on pouvait faire sécher son linge ou contempler la vue sur la forêt, puis sur Paris, en prenant l’apéro. En contrepartie, les charges sont élevées. A partir des années 80,
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