Le conseil général évoque « des offres tarifaires extrêmement basses afin d’éliminer progressivement les derniers laboratoires publics encore présents dans le secteur de l’environnement ». Bernard Deniaud, vice-président de l’assemblée départementale, emploie même le terme de « dumping » pour des prestations proposées parfois avec « 70 % de rabais sur leur prix catalogue ». Des initiatives visant à les protéger devraient être prises prochainement par l’Association des départements de France. Dans l’attente, Philippe Grosvalet, le président de la Loire-Atlantique, a confié le dossier à ses services juridiques.
Regroupement des laboratoires publics – Pour autant, la collectivité n’accompagnera pas certains des membres de l’association LPOA (Laboratoires publics de l’Ouest associés) qui envisagent de se regrouper en GIP (groupement d’intérêt public) d’ici au 1er janvier 2013 : lors de sa création en 2010, l’objectif de cette structure était déjà de pouvoir mieux rivaliser avec la concurrence du privé alors que les marchés publics s’ouvraient à ce secteur. Outre l’Idac, elle rassemble les laboratoires d’Ille-et-Vilaine, des Côtes d’Armor, du Finistère et de Brest Métropole. Ces trois derniers veulent aujourd’hui faire gravir à cette coopération un échelon supplémentaire via la formule du GIP, une évolution qui ne sied pas à la Loire-Atlantique.
« Les appels d’offres publics restent calqués sur les frontières administratives régionales », souligne Bernard Deniaud. Et les surcoûts liés à la mise en place du GIP (recrutement de 5 cadres A et B, mise à niveau des outils informatiques, ect) sont jugés élevés au regard des synergies attendues.
L’Idac emploie 200 agents pour un budget 2012 de 12 millions d’euros. Avec 23 programmes d’analyses reconnus par le Comité français d’accréditation, il offre l’une des plus importantes concentrations d’accréditations sur un site unique.
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