Porté par un consortium de onze collectivités de la région Centre – Val de Loire copiloté par le CNFPT, le conseil régional (1) et l’Ademe, le projet Iteenéraire aspire à former les 10 000 agents territoriaux de ces collectivités afin de répondre aux défis de la transition écologique et énergétique.
Les agents de quatre métiers prioritaires vont suivre les premiers modules à partir du mois de mai. « Les acheteurs, qui vont devoir accompagner les directions dans la prise en compte des enjeux climatiques dans leur cahier des charges, les agents responsables de l’entretien des bâtiments, de la maintenance et de l’entretien des espaces publics ont été définis comme prioritaires », liste Florence Peleau-Labigne, directrice générale des services (DGS) de la région Centre – Val de Loire.
Obligation réglementaire
Ce programme, dont le coût global est estimé à 7,5 millions d’euros, a été lauréat, en 2022, de l’appel à manifestation d’intérêt « compétences et métiers d’avenir ». Il a vocation à être déployé, à terme, à l’ensemble des agents territoriaux de la région, puis au-delà. L’ambition est à la mesure de l’enjeu. En 2022, l’Institut de l’économie pour le climat évaluait à 25 000 le nombre de recrutements d’ingénierie des actions « climat » à réaliser dans les collectivités d’ici à 2030. Et selon le cabinet KPMG, la moitié des agents exercent un métier dont les pratiques devront devenir plus durables.
« Les obligations réglementaires relevant des lignes directrices de gestion ont poussé les collectivités territoriales à interroger leur patrimoine de compétences, dans un premier temps dans une logique de conformité. On sent désormais une dimension de plus en plus stratégique des collectivités à se saisir de ce sujet dans une dynamique de transition. Mais elles sont à des degrés de maturité différents », observe Maxence Pecquet, consultant du cabinet Politeia, spécialisé dans l’action publique locale, qui a accompagné la ville de La Clusaz dans sa réflexion.
Identifier les besoins
A la ville et la métropole d’Orléans (2), une « école de la transition » lancée il y a un an a déjà accompagné un peu moins de 1 000 agents à l’occasion d’ateliers (fresque du climat, conception de politiques publiques en intelligence collective), d’un grand séminaire et de 63 sessions de formation. « Nous allons mener cette année une réflexion sur la GPEC [gestion prévisionnelle des emplois et des compétences] intégrant la question des transitions », partage Vincent Breteau, directeur des ressources humaines mutualisé.
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Gazette des Communes