La nouvelle municipalité d’Amiens entre en résistance contre l’inspection académique, qui souhaite mettre en place un dispositif de «busing» pour cinq classes de la ville.
Cette technique, expérimentée aux États-Unis dans les années 1970, consiste à favoriser la mixité sociale, en scolarisant des élèves de quartiers en difficulté, dans des établissements de centre-ville, sensés être plus favorisés.
Selon la mairie d’Amiens, cette méthode aurait fait la preuve de son échec et aurait même été abandonnée par les Américains, dans le courant des années 90.
La nouvelle équipe municipale dénonce également la précipitation avec laquelle cette initiative aurait été prise. L’inspection académique aurait en effet prévenu le maire, Gilles Demailly, le jeudi 29 mai, alors que le projet devait être rendu pour «le lundi 2 juin au plus tard» au ministère de l’Education Nationale.
« Comment, en quelques heures, étudier sérieusement un projet qui concerne d’aussi près la compétence municipale d’affectation des élèves ? Comment consulter les familles et les enseignants des écoles concernées ? Comment consulter les conseils d’école ? Avec le busing’ le gouvernement veut faire du neuf avec du vieux et faire oublier sa politique de restriction budgétaire », s’est insurgée Marion Lepresle, adjointe à l’éducation de la ville, lors d’une conférence de presse. Elle a également dénoncé «le mépris du ministère de l’Education nationale à l’égard des élus d’Amiens».
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