Les Hospices civils de Lyon (HCL) ont entériné un déficit prévisionnel de 112 millions d’euros en 2008. Cette mesure a été votée par le conseil d’administration. Elle évite aux HCL d’être mis sous tutelle de l’Agence régionale d’hospitalisation.
Selon les responsables des HCL, cet Etat prévisionnel des recettes et des dépenses déficitaire est dû principalement à la mise en place à 100% dès 2008 de la tarification à l’activité/T2A (au lieu de 2012) et sans contrepartie sur les dotations liées aux obligations de service public. Ainsi, la perte de dotations représenterait 86 millions d’euros en 2008.
Les autres raisons du déficit tiennent à la concurrence accrue du secteur privé et à la charge financière lourde des investissements en cours (355 millions d’euros). Les HCL demandent donc à l’Etat un système de compensation de la T2A avec une réévaluation des tarifs et une dotation adaptée aux missions spécifiques des HCL. Ces derniers prennent en charge 690 types de pathologies contre 150 dans un hôpital général et 90 dans une clinique privée. Pour leur part, les HCL prévoient 20 millions d’euros d’économie sur les dépenses médicales, pharmaceutiques et de salaires.
Lors d’une réunion de l’Association des maires des grandes villes de France (AMGVF) prévue le 24 juin, Gérard Collomb, président des HCL, proposera aux maires-présidents de CHU (dont 29 sur 31 CHU sont en déficit) une motion collective sur le déficit structurel des CHU. Il s’agit de demander au gouvernement des réponses de fond prenant en compte leurs missions de service public et une augmentation des tarifs.
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