La signature du protocole de financement du contournement ferroviaire de Nîmes et de Montpellier par Jean-Louis Borloo, ministre de l’Écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire, le président de Réseau Ferré de France et trois présidents de trois collectivités locales, autorise le lancement «à l’été 2008» par RFF de l’appel à candidatures en vue de la passation du contrat de partenariat public-privé. Elle est envisagée à la fin 2008. Les travaux, qui dureront trois ans, débuteront à la fin 2010. Cet axe sera aussi destiné au fret ferroviaire.
L’accord entériné à Montpellier le 17 juin rend «irréversible», selon Jean-Louis Borloo, l’engagement pour la ligne à grande vitesse jusqu’à Perpignan. Ce tronçon est le chaînon manquant pour une liaison à grande vitesse entre Amsterdam et Séville. En attendant la ligne nouvelle, l’État et RFF apporteront 100 millions d’euros pour la modernisation de la ligne Montpellier-Perpignan.
Le coût du contournement lui-même – 60 kilomètres de voie nouvelle qui évite les deux villes et 20 kilomètres de raccordements – est évalué à 1,3 milliard d’euros :
- l’État met 685 millions ;
- RFF 130 millions ;
- l’Europe 65 millions ;
- les collectivités locales apportent 420 millions ;
- La région Languedoc-Roussillon s’engage le plus avec 300 millions d’euros.
Le nouveau tracé débloquera de nouveaux créneaux pour ses TER sur la ligne existante, aujourd’hui saturée.
Les autres financeurs sont :
- l’agglomération de Montpellier (également présidée par Georges Frêche) pour 60 millions ;
- Le conseil général du Gard pour 30 millions ;
- L’agglomération de Nîmes, sollicitée pour 30 millions, réserve son accord.
Le président de Nîmes Métropole, l’UMP Jean-Paul Fournier, demande des engagements au ministre d’Etat, Jean-Louis Borloo, qui a affirmé à Montpellier : «J’irai à Nîmes assez prochainement».
En revanche, le conseil général de l’Hérault, également sollicité, a refusé de verser le moindre euro. Si bien que le président de la région assure qu’il retranchera 30 millions d’euros des aides que la région verse au conseil général de l’Hérault dans les prochains contrats territoriaux…
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