La police municipale de Châteaudun (Eure-et-Loir) pourra-t-elle conserver son armement alors qu’elle est aujourd’hui la seule du département à être équipée d’un revolver 38 spécial ? Le débat agite aujourd’hui la ville car la préfecture aurait l’intention – mais sans que cela soit confirmé ou infirmé – d’harmoniser l’équipement de toutes les PM du département.
La police municipale de Châteaudun qui compte 19 policiers bénéficie d’un armement depuis près de 60 ans. L’inquiétude est montée après qu’une demande de munitions pour l’entraînement adressée voici quelques semaines à la préfecture est restée sans réponse.
Par ailleurs, Mainvilliers, une commune de l’agglomération chartraine qui souhaitait elle aussi armer sa police a enregistré une fin de non-recevoir. Autant de signes qui inquiètent les policiers comme la nouvelle municipalité.
L’adjoint au maire chargé de la sécurité Didier Pardessus estime ainsi «que si on veut conserver le rôle actuel de cette police on ne peut pas changer son armement». Et cela d’autant plus que la PM de Châteaudun serait considérée comme une «auxiliaire» de la brigade locale de gendarmerie. Ainsi l’an passé, les 19 agents sont intervenus 309 fois pour divers troubles, dont 39 fois en assistance à la gendarmerie.
La ville, qui consacre 752.000 euros par an à sa police veille aussi à sa formation, avec six à sept entraînements annuels encadrés par un officier de gendarmerie. Une formation qui explique sans doute que dans toute son histoire la police municipale n’a utilisé que deux fois ses armes, uniquement pour légitime défense.
Une réunion en sous-préfecture vient de se tenir afin d’engager «une réflexion globale sur l’armement». Le préfet, qui aura le dernier mot, s’orienterait ainsi vers un équipement normalisé dans tout le département avec la possibilité accordée aux villes de s’équiper prochainement en flash-balls et pistolets électriques mais sans armes à feu.
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