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Culture

Complément dossier, spectacle vivant : les collectivités à l’affiche – Entretien avec Jean-Claude Wallach

Publié le 02/02/2008 • Par Hélène Girard • dans : France

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Dans une interview accordée à « La Gazette », Jean-Claude Wallach estime que « la fonction publique territoriale a fait des progrès spectaculaires » dans le domaine du spectacle vivant. Ce consultant, formateur et ancien délégué national du Syndeac (Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles), aborde, au fil de nos questions, quatre thèmes.

1- La pertinence d’un distinguo entre événement artistique et animation
2- Le rôle des collectivités territoriales organisatrices de spectacles
3- La complexité de l’organisation d’un spectacle
4- La crise de l’intermittence

Pertinence d’un distinguo
La Gazette – Le mot spectacle recouvre deux types de manifestations : l’événement artistique et l’animation. Convient-il de distinguer entre les deux ?

Jean-Claude Wallach – Oui, mais pas pour émettre un jugement de valeur. A mes yeux, l’événement artistique, comme l’animation sont recevables. Simplement les enjeux, en terme de service public de la culture, ne sont pas les mêmes. L’essentiel est que la collectivité sache clarifier ses objectifs. Faire venir un chanteur de variétés ou un humoriste, organiser un spectacle de rues, inviter un orchestre amateur pour animer la fête du houblon etc. ne doit pas nécessairement être regardé avec condescendance. Beaucoup de maires se laissent séduire par les spectacles amateurs, parce qu’ils ne sont pas chers et attirent de nombreux spectateurs, qui connaissent presque tous un membre de la compagnie ou de l’orchestre. Cela a du sens, mais il faut dire précisément ce que l’on fait. Un spectacle professionnel et l’activité des amateurs ne peuvent pas être confondus l’un avec l’autre ! Rien n’empêche d’ailleurs d’introduire une exigence artistique forte dans une animation. Certains artificiers, par exemple, sont en train de renouveler le genre et d’introduire une grande originalité dans la banalité d’une fête du 14 juillet.

Rôle des collectivités territoriales
La Gazette – Selon vous les collectivités organisatrices d’événements artistiques font-elles oeuvre de démocratisation culturelle ?
La question est très délicate, et très polémique. En tout état de cause, il convient de distinguer entre programmation artistique et accompagnement culturel. Programmer des oeuvres et productions artistiques permet de les rendre disponibles, mais ne suffit pas à résoudre l’équation de la démocratisation culturelle, qui signifie : transformer les structures sociales et le rapport à l’art des publics. On constate un effet mécanique de l’offre : plus on programme, plus la consommation augmente dans les couches sociales les plus diplômées, mais, à elle seule, la disponibilité des oeuvres ne produit pas de transformation sociale dans le rapport à l’art et à la culture.

La Gazette – Pour les artistes, quel rôle les collectivités jouent-elles ?
Les financements locaux ont toujours été très présents dans le spectacle vivant : pensons au rôle des théâtres municipaux qui se sont développés à partir du XIXe siècle, même lorsqu’ils étaient confiés à des exploitants privés. Les collectivités sont de plus en plus nombreuses à s’engager, par l’achat de spectacles ou la subvention de compagnies ou de projets artistiques, au fur et à mesure que recule la part de l’Etat dans le financement de la culture en général, et du spectacle vivant en particulier. La plupart des artistes émergents trouvent désormais leurs premiers financements auprès des collectivités. C’est sur ce terrain que beaucoup de choses se jouent en matière de soutien aux artistes : la capacité des collectivités à prendre un risque artistique. Cela renvoie à la professionnalisation des services culturels, qui est un facteur favorable. Beaucoup d’élus sont également conscients qu’il leur appartient de se risquer à programmer autre chose que ce que tout le monde connaît. Avec ce que cela implique de risque politique, comme l’ont encore montré les dernières élections municipales, où plusieurs maires ont été battus malgré ou à cause d’un bilan culturel riche.

La Gazette – Il s’agit d’une démarche facultative et complexe, qui pourrait rebuter plus d’un maire…
Peut-être, mais soutenir la création et renforcer la relation entre l’art, les oeuvres, les artistes et la population constitue un enjeu stratégique qui s’impose de plus en plus comme une évidence. Car nous évoluons vers une société de la connaissance, qui exigera de développer les capacités de création et d’innovation des individus et des groupes sociaux. Pour un maire la question est la suivante : suis-je capable de confronter la population de ma commune avec les créations et les connaissances nouvelles ? C’est effectivement un positionnement très exigeant, qui vaut aussi pour les manifestations festives ou de loisirs. Festivités et créations ne sont pas antinomiques. Entre deux festivals de rue, deux feux d’artifices du 14 juillet, deux spectacles de Noël pour les enfants, il peut y avoir une grande différence de qualité artistique.
La difficulté réside dans l’état d’esprit global de notre société, qui s’interroge sur son avenir, souvent pour le redouter. Dans ce contexte d’inquiétude, conduire une politique culturelle basée sur la confrontation des publics avec l’inconnu est indispensable mais n’est pas la voie la plus facile. C’est ce qui fonde la légitimité des financements publics.

Complexité de l’organisation
La Gazette – L’organisation de spectacles requiert des compétences nombreuses et la prise de lourdes responsabilités. Les collectivités sont-elles vraiment bien placées pour le faire ?
Depuis une trentaine d’années, la fonction publique territoriale a fait des progrès spectaculaires dans ce domaine, en termes de professionnalisation de ses agents et de qualification des fonctions. Les Enact (ndlr : écoles nationales d’application des cadres territoriaux) accueillent de nombreux jeunes titulaires de masters dans le champ culturel et très motivés. Quand ils prennent leur poste dans une collectivité, ils ont envie d’utiliser leurs compétences. Cela contribue aussi à expliquer la tendance de plus en plus forte des collectivités à programmer directement. Cela dit, dans les petites communes, les choses sont plus compliquées. Car ce sont souvent les élus qui font eux-mêmes les choix de spectacles et d’organisation. Ce n’est sans doute pas le cas de figure idéal. Mais si un élu prend la peine d’aller voir des spectacles différents pour se forger une opinion, s’il s’attache à montrer aux habitants de sa commune autre chose que ce qu’ils ont l’habitude de voir, s’il est prêt à prendre quelques risques artistiques et à ne pas imposer ses goûts personnels, c’est tout à fait respectable.

Crise de l’intermittence
La Gazette – Qu’a changé la crise de l’intermittence de 2003 ?
Son impact a été considérable. Elle a mis en lumière la fragilité économique du secteur et provoqué une prise de conscience du rôle capital acquis par les collectivités dans le secteur du spectacle vivant. Une sorte de consensus malsain s’était installé pour ne pas voir qu’un artiste en répétition était payé par l’assurance-chômage. Ce système faisait que le prix des spectacles était sous-estimé et que les financements publics n’étaient pas suffisants. Il a aussi montré les difficultés des employeurs (dont font partie les collectivités) à gérer le dispositif de protection sociale des artistes. La création du guichet unique – le GUSO – constitue un progrès. La réforme intervenue est un échec économique. Elle est catastrophique en termes artistiques. Heureusement, certaines collectivités, surtout des régions, s’intéressent de près à l’économie du spectacle vivant et réfléchissent à leur rôle.

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