D’après le baromètre IFOP de 2022, 88 % des jeunes interrogés confient que la situation environnementale les préoccupe, plus de 4 sur 10 déclarant même y penser « très souvent ». L’enjeu environnemental fait l’objet d’une attention précise et très concrète de la jeunesse. Ainsi, pour 53 % d’entre eux le réchauffement climatique est la priorité.
Face au défi climatique, les jeunes privilégient les actions tangibles et immédiatement à leur portée : 73 % d’entre eux considèrent que le meilleur moyen d’agir en faveur de l’environnement est de réaliser des gestes écologiques au quotidien comme « trier ses déchets, éteindre la lumière en sortant d’une pièce ou fermer le robinet en se brossant les dents ». 64 % privilégient aussi la réduction de leur consommation personnelle. A contrario, l’engagement politique est bien moins prisé. Seuls 11 % des jeunes citent l’engagement dans un parti politique comme solution pour agir en faveur de l’environnement !
Cet engagement personnel est le fruit d’une réflexion aboutie. 59 % des jeunes pensent en effet que l’engagement environnemental des citoyens dans des associations est très important pour préserver la planète. Ce faisant, 79 % des jeunes considèrent le Service Civique comme un bon moyen de développer concrètement l’engagement des jeunes en faveur de l’environnement.
La commune de Calonne-Ricouart (Hauts-de-France, 5 507 hab.) l’a bien compris. À l’instar de nombreuses collectivités, elle a demandé un agrément pour une mission axée sur les déplacements doux et la pratique du vélo au quotidien. « Nous nous sommes intéressés à notre bilan carbone, ce qui nous a amenés à acheter des voitures électriques pour le personnel municipal, puis des vélos électriques, à la fois pour baisser nos émissions de gaz à effet de serre et favoriser les modes actifs de déplacement. Mais comment amener la population à refaire du vélo ? C’est comme cela que nous en sommes arrivés à proposer cette mission de Service Civique », explique Ludovic Idziak, le maire de Calonne-Ricouart.
Animation de sessions de vélo-école
La collectivité proposait déjà des missions pour la lutte contre l’isolement des personnes âgées, mue par l’envie de « valoriser la place des jeunes dans la cité », précise Ludovic Idziak. Un agent d‘animation supervise les volontaires, les accompagne, distribue les missions et les fait évoluer en fonction de la confiance et de l’autonomie acquises. « L’un des jeunes qui voulait faire de la réparation de vélo a été formé », souligne le maire. Les deux volontaires sont notamment chargés d’animer des sessions de vélo-école à destination des 6-11 ans. Trois cents enfants dans les trois écoles élémentaires de la ville ont ainsi été sensibilisés aux règles de circulation, aux spécificités du Code de la route pour les cyclistes, et ont reçu des conseils de positionnement sur la voirie et sur les bons gestes à effectuer. Les jeunes animent aussi « La Recyclette », un atelier de réparation participatif, aménagé dans l’ancien garage des Espaces verts, qui propose aussi des prêts de vélos déposés par des personnes n’en ayant plus l’usage. C’est encore grâce à eux qu’a pu être organisée une journée « Fête du vélo ».
« Le Service Civique est une sorte de recherche-action qui permet d’impulser et de tester des dispositifs. Grâce à l’accueil de ces volontaires, la dynamique a été lancée. Sans eux, nous n’aurions pas pu déployer toutes ces actions faute de moyens », explique Ludovic Idziak. Sur sa lancée, la collectivité a mis en place une aide à l’achat d’un vélo à assistance électrique de 200 euros pour les plus de 18 ans et une aide pour les collégiens de 40 à 80 euros pour l’achat d’un vélo mécanique, calculée en fonction du quotidien familial. Un « pedibus » a par ailleurs pu être mis en place en juin 2022 grâce aux jeunes volontaires qui accompagnent les enfants, en roulement avec les parents.
Faire le lien entre la collectivité et les usagers
La communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (16 communes, 48 811 hab.) a elle aussi choisi de dédier deux missions en faveur de l’environnement à trois jeunes volontaires. « Je vois le Service Civique comme un temps de césure à valoriser pour des jeunes qui se cherchent et comme un moyen de faire le lien entre les usagers et nos compétences », indique Laurent Senet, Vice-président en charge de l’environnement de la communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup. L’une des missions porte sur la sensibilisation du public aux enjeux environnementaux dans les deux sites Natura 2000 que compte le territoire : le Pic Saint-Loup et les Hautes Garrigues du Montpelliérais. Elle est assurée par deux des jeunes volontaires.
En complément des gardes champêtres, les volontaires vont à la rencontre des promeneurs pour leur parler de protection de la nature et des bonnes pratiques pour protéger les espèces. Ils interviennent également auprès des enfants dans les écoles et les accueils de loisirs. Le troisième volontaire assure la mission d’ambassadeur du tri et du compostage. Il va à la rencontre des habitants afin d’engager la discussion sur la gestion des déchets et l’anti-gaspillage, et assure des animations et actions de sensibilisation auprès des élèves d’écoles primaires. « Les jeunes apportent des échanges stimulants dans les services et le dialogue est parfois plus facile avec les usagers. C’est pour nous un moyen d‘enrichir nos missions et une façon d’incarner la collectivité auprès des usagers pour montrer ce qu’on peut faire ensemble », rapporte Laurent Senet. Finalement, le Service Civique présente un double avantage : il permet aux jeunes de s’engager pour une cause qui leur tient à cœur tout en aidant les collectivités à répondre aux enjeux de transition environnementale.
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