Une dizaine de maisons de l’emploi du département du Nord (1) ainsi que les missions locales et les PLIE se lancent à la chasse aux emplois de l’autre côté de la frontière belge. Une première initiative est conduite cette semaine entre Roubaix et Dunkerque avec la société belge Konvert Interim, qui propose 270 emplois via un bus itinérant à la rencontre des candidats français avec l’appui des partenaires français de l’emploi.
L’emploi transfrontalier touche d’ores et déjà 22.500 personnes, un chiffre qui a doublé depuis 1995. Une enquête menée par l’Assedic des pays du nord auprès de 20.000 entreprises transfrontalières côté belge a identifié 17.700 projets de recrutements sur la seule zone flamande.
Le taux de chômage atteint 10,2% dans le Nord-Pas-de-Calais alors qu’il n’est que de 4,1% en Flandre, où la pénurie est forte sur de nombreux corps de métiers. L’accompagnement des publics français concernés peut se traduire par une formation technique, l’apprentissage du néerlandais, mais aussi des aides à la locomotion.
En fonction de son succès, l’opération avec Konvert pourrait être renouvelée et élargie en mars prochain. « Il ne faut pas attendre que l’emploi arrive, il faut aller le chercher là où il est », estime Dominique Baert, député-maire (PS) de Wattrelos, qui compte 20 kilomètres de frontière avec sa voisine Leers. « La frontière monétaire est tombée il y a près de dix ans, mais la frontière de l’emploi reste encore à faire tomber », analyse-t-il.
(1) Les maisons de l’emploi de Roubaix-Wattrelos-Leers, Tourcoing, Lys Nord métropole, Val de Marque, Pévèle mélantois Carambault, Lille-Lomme-Hellemmes-Armentières, Métropole Nord ouest, Villeneuve d’Ascxq-Mons, Pays de Flandre, région dunkerquoise.
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