Première, deuxième génération : tous les agrocarburants doivent faire l’objet d’une étude d’impact territorial, juge l’Association des régions de France (ARF), sur la base d’une analyse confiée au Centre d’énergétique de l’Ecole des mines de Paris.
C’est donc au cas par cas qu’il faudra étudier les demandes de subventions d’agriculteurs et d’industriels, souligne son président, Alain Rousset. L’ARF projette d’éditer, en fin d’année, un outil d’aide à la décision en matière d’accompagnement des investissements.
L’association a sollicité «un regard expert et distancié sur des études souvent contradictoires, pour aider les exécutifs régionaux à mener leur analyse, explique Didier Jouve, président de la commission développement durable. En fonction de la consommation d’engrais, d’eau et d’espace, de l’utilisation plus ou moins complète de la plante, de la valorisation des sous-produits, de l’impact sur la qualité des sols, des transports de matières premières et de produit fini, une filière sera vertueuse ou néfaste». Au regard de ces critères, l’élu de Rhône-Alpes met en avant le carburant issu de la canne à sucre réunionnaise.
L’ARF s’interroge en outre sur le bien-fondé de l’objectif européen d’incorporation de 10 % d’agrocarburants dans l’essence et le gazole en 2020. «Pour être pertinente au plan environnemental, la question doit être abordée au plan local», estime Alain Rousset. Pour Didier Jouve, c’est en termes qualitatifs plus que quantitatifs que doivent être posés les objectifs.
Pour en savoir plus
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