En révélant que chaque employé local de la SNCF coûtait à sa région 80 000 euros par an, Jean-Paul Denanot, président du conseil régional du Limousin, a lancé un pavé dans la mare, lors des Etats généraux des transports ferroviaires, qui se déroulaient à Nantes le 29 septembre dernier.
Excédé par les prévisions de la nouvelle convention qui doit être signée le 31 décembre 2011, et qui annonce une augmentation des coûts à sa charge de 25 % (de 53 millions d’euros actuels à 70 millions) il a provoqué diverses réactions, dont celle de Guillaume Pépy, président de l’opérateur public, qui l’a rencontré à Paris le 4 octobre suivant.
Il a ainsi pu lui présenter un contre-devis, établi à sa demande depuis décembre 2010 par le cabinet d’études allemand TTK (coût : 145 000 euros) qui prouve que ce surcoût n’est pas justifié et qui ouvre la voie à de nouvelles négociations.
Connaître le détail des dépenses engagées – A cet effet, le patron de la SNCF devrait se déplacer à Limoges en novembre 2011 pour en discuter, tandis que la date butoir de la future convention a été repoussée.
Jean-Paul Denanot a précisé « qu’il n’était pas question de toucher aux acquis sociaux des cheminots, ni au service rendus aux usagers par les TER, mais de connaître le détail exact des dépenses engagées ».
Ces négociations sont ouvertes alors que se profile l’ouverture à la concurrence en 2019 et que le groupe privé Véolia-Transdev a proposé au Limousin d’exploiter ses trains.
La région, qui a évoqué via son président « une opacité et un blocage dans les termes et les chiffres de la part de la SNCF » serait ainsi la première de France à avoir obtenu des informations précises sur ces derniers après un « coup de gueule ».
Mais à deux mois de la mise en place des horaires d’hiver, la Bataille du Rail est bel et bien commencée.
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