La ville de Saint-Nazaire (67 000 habitants) n’assurera pas de service minimum dans les écoles le 7 octobre 2008. La ville a envoyé aux parents d’élèves un courrier en ce sens. Il ne s’agit pas d’une position de principe à l’égard de la mesure Darcos – même si le dernier conseil municipal a exprimé son désaccord sur ce point – mais d’une impossibilité pour elle à s’organiser dans un laps de temps aussi court. «Il nous apparaît difficile et risqué de mettre en place dans la précipitation un tel accueil», souligne Yvan Foulquier, responsable du service éducation à la mairie.
De fait, la collectivité emploie habituellement peu de vacataires pour l’accueil péri-scolaire. Quant aux pauses méridiennes, l’encadrement est confié à une association para-municipale. «Nous sommes en train de constituer des équipes de remplacement pour chaque école mais ce n’est pas simple», poursuit Yvan Foulquier.
Autre difficulté supplémentaire : dans une ville ouvrière où existe une forte tradition de lutte sociale, l’appel à la grève du 7 octobre concerne toute la fonction publique. Habituellement, cela se traduit par un taux de grévistes important au sein des services municipaux : dans l’hypothèse d’une mobilisation touchant 50 % des agents, ce qui arrive fréquemment, la collectivité devrait trouver 230 personnes. «Et nous n’avons pas de délai de carence, précise Yvan Foulquier : nous sommes souvent prévenus le jour même». Pointée aussi du doigt, la circulaire d’application qui engage implicitement la responsabilité pénale des élus en cas d’incident.
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