Alors qu’il devait quitter normalement son poste en octobre pour le compte de Veolia, Alain Bourion, président de Transdev Reims, a été brutalement démis de ses fonctions.
La direction du groupe parle de « fin de mission anticipée » pour celui qui avait traité les salariés « d’enfants gâtés » dans le journal l’Union (édition du 19 septembre). Il avait en outre annoncé, lors de la réunion du comité d’entreprise du 22 septembre, que la société accuserait un déficit de 6 millions d’euros en fin d’exercice.
Cette divulgation avait aussitôt déclenché un mouvement de grève parmi le personnel, qui n’a assuré aucun service lundi 26.
Cette série d’événements a fortement déplu à Adeline Hazan, présidente de Reims Métropole, l’autorité organisatrice des transports. Elle dit en particulier n’avoir « pas du tout apprécié » d’être informée tardivement et indirectement de ce déficit.
Déficit qui serait dû en partie aux difficultés de mise en place de la billettique sans contact, mais dont le montant ne semble pour l’instant que prévisionnel. « Je suis décidée à exiger des comptes et des explications de la part de Transdev », a indiqué Adeline Hazan, qui est par ailleurs maire de Reims.
La collectivité locale n’entend pas pour autant s’immiscer dans la gestion de l’entreprise ni changer la nature juridique du contrat qui la lie à elle.
46 millions de subvention d’exploitation – Transdev Reims bénéficie d’un contrat d’exploitation-maintenance du réseau de bus et de tramway de l’agglomération, réseau baptisé Citura (ex-Transports Urbains de Reims).
La société fait partie du consortium Mars (Mobilité Agglomération Rémoise) qui est titulaire d’un contrat de concession globale du réseau de transports urbains pour une durée de 34 années et demie.
Cette délégation de service public (DSP) comprend d’une part la conception, le financement et la construction de la première ligne de tramway mise en service le 18 avril 2011, et d’autre part l’exploitation, la maintenance et le renouvellement du réseau bus+tram.
Moyennant quoi Reims Métropole verse au délégataire une importante subvention d’exploitation : 46 millions d’euros en 2011.
Thèmes abordés
Régions