Le mouvement de grève observé le 23 octobre 2008 par les enseignants a provoqué, dès la veille, un début de polémique, par communiqués interposés, entre la maire de Reims, Adeline Hazan, et le recteur de l’académie de Reims, Alexandre Steyer. L’élue rémoise avait en effet informé les parents d’élèves que, vu le délai imparti, il était impossible à la ville «de recruter, en moins de 48 heures, jusqu’à 400 agents qualifiés pour l’encadrement des enfants, sauf à prendre des risques avec la sécurité des enfants». La maire indiquait que par conséquent la commune n’était pas en mesure de mettre en oeuvre un service minimum d’accueil dans les écoles municipales.
Le recteur a tenu à faire une mise au point dans un communiqué diffusé à la presse. Le fonctionnaire indique qu’il ressortait des déclarations d’intention de grève des enseignants transmises à la mairie dès le 21 octobre par l’inspection académique que seules 6 écoles sur 104 nécessitaient la mise en place d’un accueil par la commune.
Le représentant de l’Education nationale précise aussi la notion «d’agents qualifiés», soulignant que le service pouvait être assuré aussi bien par des agents municipaux que par des assistantes maternelles, des animateurs d’associations gestionnaires de centres de loisirs, des membres d’associations familiales, des enseignants retraités et même des étudiants, voire des parents d’élèves. Le recteur a enfin rappelé que l’Etat versait une compensation financière aux communes concernées.
Pour en savoir plus
Lisez notre article du 23 octobre 2008 «Service minimum dans les écoles : la justice suspend la décision du maire de Paris»
Lisez notre article du 15 octobre 2008 «Service minimum d’accueil : mission impossible pour la mairie de Paris le 16 octobre»
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