A l’occasion de la célébration du 90e anniversaire de l’armistice de 1918, le ministre de l’Education Nationale, Xaver Darcos, s’est rendu le 6 novembre 2008 à l’Historial de la Grande Guerre Péronne, dans la Somme.
Le Premier ministre, François Fillon, se rendra quant à lui, le 11 novembre 2008, à Compiègne, là fut signé l’armistice. De son côté, le président de la République est attendu à Verdun où une cérémonie officielle est organisée.
Aucun représentant du gouvernement ne se sera donc présent dans l’Aisne, au grand dam du président socialiste du conseil général, Yves Daudigny qui se confiait le 7 novembre 2008 à nos confrères du Courrier Picard :
«Il y a une sorte de chape de plomb posée sur les événements de l’Aisne et en particulier sur le Chemin des Dames. Les attaques de 1917 qui ont causé des victimes en nombre, ont été suivies de réactions de soldats qualifiées de mutineries. Là où il y avait absence, il y a eu ensuite polémique avec la venue de Lionel Jospin et aujourd’hui il y a toujours cette chape malgré les efforts du conseil général pour que l’on retrouve simplement notre place dans la mémoire.»
Et l’élu de s’interroger sur les suites que donnera le président de la République au voeu, adopté à l’unanimité le 16 avril 2008, dans lequel l’assemblée départementale estimait que la République doit aujourd’hui reconnaître les «fusillés pour l’exemple» de 1917, comme des soldats à part entière. Quatre-vingt dix ans après la fin du conflit, les soldats fusillés ne sont pas reconnus comme étant «mort pour la France». Et leurs noms demeurent toujours exclus des monuments aux morts.
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