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Les instances de concertation et les observatoires

Publié le 01/04/2013 • Par Dunod Éditions • dans : Fiches de révision

La question de la concertation entre l’ensemble des acteurs (reprĂ©sentants des usagers, des institutions sociales et mĂ©dico-sociales, des professionnels, des administrations, des Ă©lus…), de l’observation sociale et du diagnostic partagĂ© est au cĹ“ur des politiques d’action sociale et mĂ©dico-sociale. Il est vrai que l’objet de ces politiques s’y prĂŞte tout particulièrement puisqu’il s’agit de dĂ©finir quels sont les besoins auxquels ces interventions sociales devront rĂ©pondre, ce qui conduira Ă  « l’invention des besoins sociaux Â» (Priou, 2007).

La reconnaissance de ces besoins sociaux n’est pas nĂ©cessairement le fait de la puissance publique, mĂŞme s’ils sont, gĂ©nĂ©ralement, finalement consacrĂ©s par le pouvoir politique. Ces besoins socialement reconnus ne sont pas, en tous les cas, le fruit du dĂ©veloppement de l’État providence, qu’ils ont, de très loin, devancĂ©. Intimement liĂ©s Ă  la mise en place des politiques d’assistance Ă  l’origine, les besoins sociaux auront toujours Ă©tĂ© très prĂ©cisĂ©ment circonscrits : est ainsi dĂ©terminĂ© quels sont le pĂ©rimètre et la nature de l’aide, qui devra ĂŞtre secouru et qui sera hors du champ de ces interventions. La dĂ©finition de ces besoins, qui reflète le regard que la sociĂ©tĂ© porte sur elle-mĂŞme Ă  un moment donnĂ©, Ă©voluera continuellement en fonction de l’écart entre les conditions de vie des membres les plus vulnĂ©rables et les aspirations de la sociĂ©tĂ©. Elle s’adaptera ainsi Ă  l’évolution de la question sociale. Les besoins sociaux traduiront donc le compromis sur les besoins Ă  satisfaire mais aussi celui relatif aux limites du champ des interventions sociales. Dès lors on comprend l’importance de l’existence d’instances consultatives et de lieux d’observation des « questions sociales Â» qui agitent notre sociĂ©tĂ©, et notamment dans le champ des politiques d’action sociale .

Les instances consultatives, transversales et sectorielles

Les instances consultatives transversales

CNOSS (section sociale) – Comité national de l’organisation sociale et sanitaire – et CROSMS – Comité régional de l’organisation sociale et médico-sociale

Composées des représentants de l’État, des collectivités territoriales, des établissements et services, des usagers, des organisations syndicales, elles ont été des instances de concertation majeures pour le secteur social et médico-social jusqu’en 2009. On peut en effet parler au passé puisque, si le CNOSS est maintenu, les CROSMS ont été supprimés par la loi HPST. Rappelons quelques missions clés et observons les perspectives.

La section sociale du CNOSS est ainsi consultĂ©e sur les problèmes gĂ©nĂ©raux relatifs Ă  l’organisation des Ă©tablissements et services sociaux et mĂ©dico-sociaux, notamment sur les questions concernant leur fonctionnement administratif et financier. Elle a Ă©galement pour mission (comme les CROSMS jusqu’à dĂ©but 2010) :

  • d’évaluer les besoins sociaux et mĂ©dico-sociaux et d’analyser leur Ă©volution ;
  • de proposer des prioritĂ©s pour l’action sociale et mĂ©dico-sociale.

Les missions des CROSMS devraient, pour les établissements et services entrant dans le champ de compétence de l’agence régionale de santé (ARS), être reprises pour partie par la Conférence régionale de santé et de l’autonomie (voir infra ). En revanche, il n’y aura plus aucun avis d’émis par une instance consultative de ce type sur les projets reçus dans le cadre de la nouvelle procédure d’appel à projet.

D’une manière générale, le principe d’une concertation préalable obligatoire et transversale pour l’ensemble des schémas régionaux et départementaux mis en œuvre jusqu’en 2010 dans le cadre des CROSMS est remis en cause. Désormais, une concertation sera organisée dans le secteur médico-social à travers la conférence régionale de santé et de l’autonomie. De même, pour les schémas départementaux relatifs aux personnes handicapées ou en perte d’autonomie arrêtés par le président du conseil général, il est prévu que les représentants des organisations professionnelles représentant les acteurs du secteur du handicap ou de la perte d’autonomie dans le département ainsi que les représentants des usagers seront également consultés, pour avis, sur le contenu de ces schémas, selon des modalités définies par décret. Cependant, à partir de 2010, plus aucune modalité de concertation n’est prévue pour les schémas départementaux concernant les autres établissements et services (tels que ceux relevant de l’aide sociale à l’enfance par exemple) ou encore pour les schémas régionaux, arrêtés par le préfet de région, relatifs aux CADA, aux services mettant en œuvre les mesures de protection des majeurs ordonnées par l’autorité judiciaire ou encore aux services mettant en œuvre les mesures judiciaires d’aide à la gestion du budget familial.

CSTS – Conseil supérieur du travail social

Créé en 1984, le CSTS est une instance consultative placée auprès du ministre chargé des Affaires sociales. Il est consulté sur l’ensemble des questions concernant le travail social, notamment l’exercice des professions sociales, la formation des travailleurs sociaux, les relations internationales dans le domaine du travail social. Dans ce cadre, il apporte son expertise, assure une veille sur les évolutions du travail social, des formations sociales et des pratiques professionnelles liées à la mise en œuvre des politiques publiques en la matière. Lieu de concertation et d’information, il contribue à la réflexion sur l’organisation, les méthodes et les objectifs du travail social et veille au respect de l’éthique des pratiques sociales et de la déontologie des professionnels.

Le CSTS est composé de représentants de l’État, des partenaires sociaux, des collectivités locales, de représentants des organismes de formation, des caisses de protection sociale, et de représentants des usagers et des associations. Son secrétariat est assuré par la Direction générale de l’action sociale (DGAS). Sa mandature est de 3 ans. Des groupes de travail ouverts à des experts extérieurs sont créés, et sa commission éthique et déontologie peut être saisie. Cette commission entend contribuer à renforcer les identités professionnelles et à garantir le respect des droits des personnes les plus fragiles. Le CSTS produit des ouvrages de référence et des outils méthodologiques à l’usage des institutions et des professionnels (1).

Les instances consultatives sectorielles

CNCPH – Conseil national consultatif des personnes handicapées et CDCPH

Créé en 1975, le CNCPH est une instance nationale qui agit en lien direct avec le ministre chargé des Personnes handicapées. Il assure la participation des personnes handicapées à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques les concernant. Il veille aux bonnes conditions d’exercice de la fonction de coordination des conseils départementaux consultatifs des personnes handicapées (CDCPH). Il évalue la situation matérielle, morale et financière des personnes handicapées et présente toute proposition nécessaire à leur prise en charge. Il remet chaque année un rapport portant sur l’application de la politique relative aux personnes handicapées.

Le CNCPH se réunit au moins 2 fois par an et est composé de 65 membres titulaires, parmi lesquels des parlementaires, des élus locaux, des représentants d’associations, d’usagers, d’organismes de protection sociale, des partenaires sociaux.

CNRPA – Comité national des retraités et personnes âgées et ses déclinaisons départementales

Créé en 1982, le CNRPA est une instance administrative consultative placée auprès du ministre chargé des Personnes âgées. Il a pour objectif la participation des retraités et personnes âgées à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique de solidarité nationale les concernant. Son rôle, élargi par un décret de 1986, est d’être consulté de façon obligatoire par le ministre chargé des Personnes âgées sur les projets de textes réglementaires concernant les personnes âgées et relatifs aux politiques de prévention de la perte d’autonomie, de soutien à la dépendance, de maintien à domicile, de coordination gérontologique ainsi qu’à la qualité des prises en charge par les établissements et services.

CNLE – Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale

Placé auprès du Premier Ministre, le CNLE assiste le Gouvernement sur toutes les questions générales qui concernent la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, assurer une concertation entre les pouvoirs publics et les associations, organisations et personnalités qualifiées agissant dans le domaine de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Il peut en outre être consulté par le Premier Ministre sur les projets de textes législatifs et réglementaires et sur les programmes d’action relatifs à ces questions, comme être saisi pour avis par les membres du Gouvernement. Il peut enfin, de sa propre initiative, proposer aux pouvoirs publics les mesures qui paraissent de nature à améliorer la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Il est composé de 54 membres.

HCF – Haut Conseil de la famille

Placé sous la présidence du Premier Ministre, le Haut Conseil de la famille (HCF) dont le Gouvernement a décidé la création en octobre 2008, a pour objectif de renforcer l’efficacité de l’action en faveur des familles grâce à un cadre renouvelé de concertation et de pilotage. Ce conseil se substitue au Haut Conseil de la population et de la famille et à la Conférence nationale de la famille.

Le HCF a pour mission d’évaluer les évolutions sociales, économiques et démographiques. Il doit mener les réflexions nécessaires dans le cadre du financement de la branche famille de la sécurité sociale et de son équilibre financier.

Le HCF comporte 52 membres : des reprĂ©sentants du mouvement familial et des partenaires sociaux, ainsi que des reprĂ©sentants de l’État, des organismes de sĂ©curitĂ© sociale et des associations reprĂ©sentant les collectivitĂ©s territoriales. Sept personnalitĂ©s qualifiĂ©es, nommĂ©es en raison de leur compĂ©tence et de leur expĂ©rience, seront Ă©galement membres du HCF sur dĂ©signation du ministre en charge de la Famille. Le prĂ©sident dĂ©lĂ©guĂ© du HCF sera choisi parmi ces personnalitĂ©s qualifiĂ©es.

CNS – conférence nationale de santé

La CNS, installée le 3 octobre 2006, est un organisme consultatif placé auprès du ministre chargé de la santé, qui a pour objet de permettre la concertation sur les questions de santé. Elle est consultée par le Gouvernement lors de la préparation du projet de loi définissant les objectifs de la politique de santé publique. Elle élabore notamment un rapport annuel sur le respect des droits des usagers du système de santé. Elle formule des avis au Gouvernement sur les plans et programmes qu’il entend mettre en œuvre et fait des propositions en vue d’améliorer le système de santé publique. Elle contribue à l’organisation de débats publics sur les questions de santé.

La CNS comprend notamment des représentants des malades et des usagers du système de santé, des représentants des professionnels de santé et des établissements de santé ou d’autres structures de soins, dont au moins un représentant d’un établissement assurant une activité de soins à domicile, ou de prévention, des représentants des industries des produits de santé, des représentants des organismes d’Assurance maladie obligatoire et complémentaire, des représentants des conférences régionales de santé, des représentants d’organismes de recherche ainsi que des personnalités qualifiées.

Les conférences régionales de santé et de l’autonomie

La conférence régionale de la santé et de l’autonomie (CRSA) instituée par la loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires sera, à partir de 2010, consultée sur la politique régionale de santé, qui intègre notamment l’action médico-sociale. Elle rassemble au sein de différents collèges les collectivités territoriales, les usagers et les associations œuvrant dans les domaines de compétence de l’agence régionale de santé, les conférences de territoire, les organisations représentatives des salariés, des employeurs et des professions indépendantes, les professionnels du système de santé, les organismes gestionnaires des établissements et services de santé et médico-sociaux, et les organismes de protection sociale.

La CRSA émet un avis sur le plan stratégique régional de santé et peut faire des propositions au directeur général de l’ARS sur l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation de la politique de santé dans la région. Elle évalue les conditions dans lesquelles sont appliqués et respectés les droits des personnes malades et des usagers du système de santé, de l’égalité d’accès aux services de santé et de la qualité des prises en charge. Ce doit aussi être le lieu privilégié pour l’organisation d’un débat public sur les questions de santé.

Les conférences de territoire

La loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires prévoit que, dans chacun des territoires de santé (infrarégionaux, régionaux ou interrégionaux) pertinents pour les activités de santé publique, de soins et d’équipement des établissements de santé, de prise en charge et d’accompagnement médico-social ainsi que pour l’accès aux soins de premier secours, une conférence de territoire est constituée par le directeur général de l’agence régionale de santé. Elle est composée de représentants des différentes catégories d’acteurs du système de santé du territoire concerné, dont les usagers du système de santé.

La conférence de territoire contribue à mettre en cohérence les projets territoriaux sanitaires avec le projet régional de santé et les programmes nationaux de santé publique. Elle peut faire des propositions sur l’élaboration, la mise en œuvre, l’évaluation et la révision du projet régional de santé.

Les observatoires

ONED – Observatoire national sur l’enfance en danger

Afin de parvenir Ă  une meilleure coordination de l’action de l’État, des conseils gĂ©nĂ©raux et des associations de protection de l’enfance, l’Observatoire national de l’enfance en danger (ONED) a Ă©tĂ© créé avec la loi du 2 janvier 2004 sous la forme d’un groupement d’intĂ©rĂŞt public. Il a pour mission de « mieux connaĂ®tre le champ de l’enfance en danger pour mieux prĂ©venir et mieux traiter Â».

  • L’ONED a un rĂ´le d’appui des politiques de protection de l’enfance, telles qu’elles sont dĂ©finies par l’État et mises en Ĺ“uvre par tous les acteurs de la Protection de l’enfance.
  • L’activitĂ© de l’ONED peut s’inscrire dans les collaborations rĂ©gulières avec l’ensemble des acteurs du champ de la protection de l’enfance, en France et Ă  l’étranger, les autres contribuant Ă  la mise en place et la mise Ă  jour du Centre de ressources numĂ©risĂ©es.
  • L’ensemble de ces activitĂ©s se traduit par des publications mises Ă  disposition en ligne, avec pour objectif une diffusion et une mutualisation des connaissances et savoirs actuellement pertinents pour tous les professionnels agissant dans le champ de la protection de l’enfance.

Son conseil d’administration est composé de représentants de l’État, des conseils généraux, d’associations et de fédérations d’associations.

ONPES – Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale

Créé par la loi relative à la lutte contre les exclusions de 1998 à la demande des associations, et placé auprès du ministre chargé des Affaires sociales, l’ONPES a pour objectif de promouvoir la connaissance des phénomènes de pauvreté et d’exclusion. Il rassemble les données relatives aux situations de pauvreté, de précarité et d’exclusion. Il ne réalise lui-même aucune étude mais hiérarchise les travaux à mener, qu’il confie ensuite à des organismes. Il diffuse ensuite l’ensemble des informations recueillies sous la forme d’un rapport annuel à destination du Premier Ministre, du Parlement et de l’ensemble du public.

Son conseil d’administration est composé de 22 membres, parmi lesquels des représentants de l’État, de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), d’universitaires et de chercheurs.

ONFRIH – Observatoire national sur la formation, la recherche et l’innovation sur le handicap

Installé en 2007, l’ONFRIH a été créé par la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Il a pour mission de conseiller les pouvoirs publics et de présenter des propositions en matière de prévention, de recherche et de formation des professionnels impliqués dans le champ du handicap. Il doit produire un rapport annuel.

Son conseil d’orientation rassemble des représentants des associations de personnes handicapées, des personnalités qualifiées et des représentants des organismes intervenant dans les domaines cités.

ORS – observatoires régionaux de la santé

Les créations des observatoires régionaux de la santé (ORS), sous l’impulsion de l’État, s’appuient sur une circulaire de 1982 dans laquelle le ministre de la Santé invite à la création d’observatoires de la Santé au niveau régional et sur une ligne budgétaire susceptible d’être utilisée à cet effet (les crédits régionalisés de promotion de la santé). En 1985, une circulaire est venue préciser les objectifs et définir les modes de fonctionnement des ORS. Elle prévoit ainsi l’adoption par les ORS d’un statut associatif. Leurs conseils d’administration s’ouvrent généralement aux différents acteurs publics et privés du domaine sanitaire et social, regroupant des représentants de l’administration, des organismes de sécurité sociale, des collectivités locales, de la recherche, des établissements et des professionnels de santé, du secteur associatif… Leur budget provient pour moitié de financements de l’État, de la Caisse nationale d’Assurance maladie des travailleurs salariés (CNAM-TS) et de l’Institut de veille sanitaire et pour moitié de financements régionaux et locaux, variables d’une région à l’autre tant dans leurs montants que dans leurs origines.

Il existe aujourd’hui un ORS dans les 22 rĂ©gions de France mĂ©tropolitaine et dans 4 dĂ©partements d’outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, RĂ©union) dont la mission essentielle est d’amĂ©liorer la connaissance de l’état de santĂ© de la population rĂ©gionale, de ses besoins et des Ă©quipements sanitaires et sociaux qui permettent d’y rĂ©pondre. Pour remplir cette mission, les ORS mettent en Ĺ“uvre les dĂ©marches suivantes :

  • analyse et synthèse de donnĂ©es disponibles ;
  • rĂ©alisation d’enquĂŞtes spĂ©cifiques ;
  • recherches documentaires ;
  • conseils, formations ;
  • participation Ă  des groupes de travail…

Leur champ d’activitĂ© est large et leurs Ă©tudes portent sur des domaines très variĂ©s : Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques sur des pathologies (sida, cancers, maladies cardio-vasculaires…) ou sur des facteurs de risque (alcool, tabac, toxicomanie…), travaux sur l’offre et la consommation de soins, sur des populations spĂ©cifiques (enfants, personnes âgĂ©es, personnes handicapĂ©es, personnes en difficulté…), sur des Ă©valuations d’actions ou de structures, sur les relations santĂ©-environnement…

La loi « HPST Â» n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant rĂ©forme de l’hĂ´pital et relative aux patients, Ă  la santĂ© et aux territoires stipule que les agences rĂ©gionales de santĂ© (ARS) s’appuient en tant que de besoin sur les observatoires rĂ©gionaux de la santĂ© pour organiser la veille sanitaire, l’observation de la santĂ© dans la rĂ©gion, le recueil et le traitement des signalements d’évĂ©nements sanitaires.

Depuis 1988, les ORS se sont regroupĂ©s dans une FĂ©dĂ©ration nationale des observatoires rĂ©gionaux de la santĂ© (FNORS) afin de disposer d’une structure qui les reprĂ©sente collectivement en cas de besoin et qui assure la coordination des travaux qu’ils mènent en commun. Cela rĂ©pondait Ă©galement au souhait de nombreux partenaires nationaux des ORS de disposer d’un interlocuteur unique les reprĂ©sentant dans leur ensemble et leurs diversitĂ©s. La FNORS a pour missions :

  • de reprĂ©senter les ORS auprès des instances nationales ;
  • de favoriser les Ă©changes entre les ORS ;
  • de faire mieux connaĂ®tre leurs travaux ;
  • de mettre en Ĺ“uvre des travaux au bĂ©nĂ©fice du dĂ©veloppement de l’observation de la santĂ© ;
  • de coordonner des Ă©tudes multicentriques rĂ©alisĂ©es par plusieurs ORS, voire par tous.

CREAI – centres régionaux pour l’enfance et l’adolescence inadaptées

Créés par arrĂŞtĂ© ministĂ©riel le 22 janvier 1964, les centres rĂ©gionaux pour l’enfance et l’adolescence inadaptĂ©es (CREAI) se sont vu confĂ©rer par une circulaire du 13 janvier 1984 conjointe du ministère des Affaires sociales et de la SolidaritĂ© nationale et du ministère de la Justice « pour mission principale d’être des lieux de repĂ©rage et d’analyse des besoins et d’étude des rĂ©ponses Ă  y apporter, des lieux de rencontre et de rĂ©flexion entre les Ă©lus, les reprĂ©sentants des forces syndicales et ceux des administrations concernĂ©es, de fournir des analyses et des avis techniques aux dĂ©cideurs ainsi qu’aux gestionnaires des Ă©tablissements et services. Ils ont, Ă  cet Ă©gard, un rĂ´le important Ă  jouer comme outil technique au service des responsables de l’élaboration et de la mise en Ĺ“uvre de la politique en faveur des personnes handicapĂ©es et inadaptĂ©es Ă  l’échelon rĂ©gional. Â»

Il existe des CREAI dans les diffĂ©rentes rĂ©gions de France. La plupart d’entre eux ne dĂ©clinent plus leur sigle d’origine, qui correspond Ă  une activitĂ© dĂ©sormais rĂ©volue : leur champ d’activitĂ© s’est Ă©largi Ă  l’ensemble des questions liĂ©es aux handicaps ; certaines structures s’intitulent aujourd’hui centre rĂ©gional d’études et d’actions sur les handicaps et les inadaptations (CREAHI).

Le fonctionnement des CREAI s’inscrit dans le cadre de la loi 1901 sur les associations avec quelques ajustements particuliers, comme la dĂ©signation d’administrateurs par des Commissaires du Gouvernement qui siègent au conseil d’administration, comme des reprĂ©sentants de l’État. Les CREAI disposent au moins de trois grandes sources de financements : une subvention de la direction rĂ©gionale de l’action sociale (DRASS), les cotisations des adhĂ©rents et la participation des adhĂ©rents, des administrations d’État et des collectivitĂ©s territoriales aux services qui leur sont rendus.

Ă€ l’interface des opĂ©rateurs publics ou associatifs de l’action sociale et mĂ©dico-sociale et des pouvoirs publics, les CREAI sont des organismes de concertation, d’étude, de conseils et de formation. Pour cela, ils :

  • analysent les besoins du secteur social et mĂ©dico-social et rĂ©alisent des enquĂŞtes et Ă©tudes spĂ©cifiques au niveau local ;
  • participent ou aident Ă  l’évaluation des rĂ©ponses qui sont apportĂ©es ;
  • expertisent et accompagnent les projets des Ă©tablissements et services ;
  • forment et informent les acteurs du secteur.

Depuis 1988, les CREAI sont regroupĂ©s en Association nationale des CREAI (ANCREAI). Celle-ci, qui constitue la tĂŞte de rĂ©seau des CREAI, a pour objectif de les reprĂ©senter au niveau national et de favoriser une rĂ©flexion de fond sur l’évolution du secteur social et mĂ©dico-social. Elle permet d’optimiser l’échange d’information et la collaboration dans leurs actions sur :

  • des problĂ©matiques communes ;
  • la rĂ©flexion gĂ©nĂ©rale sur les politiques menĂ©es dans le secteur social ;
  • la prĂ©sentation des analyses et expĂ©riences de ce secteur notamment auprès des pouvoirs publics et des partenaires sociaux ;
  • la conception et la diffusion d’outils techniques ;
  • l’organisation de manifestations ;
  • la production de publications. 

Mettez toutes les chances de votre côté

Notes

Note 01 On peut citer : L'usager au centre du travail social , CSTS, Éditions de l'ENSP, 2006 ; Éthique des pratiques sociales et déontologie des travailleurs sociaux , CSTS, Éditions ENSP, 2001... Pour d'autres références, se reporter au site internet : www.travail-solidarite.gouv.fr Retour au texte

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