LES POLITIQUES SOCIALES subissent les conséquences de l’accroissement de la population française se caractérisant par un taux de natalité conséquent, un vieillissement notable des habitants et une répartition très inégale de ces derniers sur le territoire.
Entre 1998 et 2011, la population française a augmenté d’environ 300 000 habitants par an (+ 349 000 en 2011)(Insee n° 1385, janvier 2012.). Cela correspond au « solde naturel », c’est-à-dire la différence entre les naissances et les décès. Au 1er janvier 2012, la France comptait 65,35 millions d’habitants(1) contre 58,51 millions en 1998, soit une augmentation annuelle d’environ 5 %.
1. LE TAUX DE NATALITÉ
Depuis 2000, le nombre de naissances en France est en augmentation (800 000 par an), au point que nous sommes désormais en tête des pays européens depuis 2008, devant l’Irlande. La France dispose actuellement d’un million de places d’accueil en établissements pour 2,4 millions d’enfants de moins de 3 ans. Cette situation en tension a fait reculer le Gouvernement Fillon sur l’idée d’un droit opposable à la garde d’enfant.
En Europe, la France se situe au deuxième rang derrière l’Allemagne (82,1 millions d’habitants) et juste devant le Royaume-Uni et l’Italie. 13 % des habitants de l’Union européenne résident en France.
Cette situation pourrait d’ici 2040 conduire la France a égalé la démographie allemande, d’autant plus si celle-ci poursuit sa tendance à une « dénatalisation » (– 150 000 par an).
2. LE VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION
Nous gagnons par an un trimestre d’espérance de vie (78,2 ans pour les hommes, 84,8 ans pour les femmes), d’où les préoccupations tardives sur le financement des retraites et de la dépendance. Le vieillissement de la population est un des enjeux majeurs des politiques sociales pour les prochaines décennies (cf. fiche 18). Sous le seul angle, des infrastructures c’est un nouvel aménagement de l’espace qui est à prévoir pour les seniors : avec la centralité et l’accès des services, des commerces, des transports, l’adaptation des logements…
Source : « An aging world : 2008/international-population rapports » US census bureau, juin 2009 in Le Monde économie du 12 avril 2011.
L’OCCUPATION DU TERRITOIRE
Sur ce dernier aspect, les données illustrent la tendance à l’urbanisation du territoire. Selon le démographe Guy Desplanques(2), la population est au troisquarts urbaine.
En 2008, l’Ile-de-France représente à elle seule 19 % de la population (11,6 millions d’habitants) suivie par la région Rhône-Alpes (6,1 millions d’habitants) et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (4,8 millions). Celles ayant connu une augmentation de leur densité ces dernières années sont : la Corse (+ 13 %), le Languedoc-Roussillon (+ 10,4 %) et l’Aquitaine (+7,3 %). La Champagne- Ardenne est la seule région à enregistrer une baisse de sa population (– 0,3 %).
Thèmes abordés
Notes
Note 01 Ibid. Retour au texte
Note 02 Marc de Montalembert (dir.), « La population française en 2008 » in La protection sociale en France, La documentation française, 2008. Retour au texte