1. DÉFINITION
La paraplégie est une paralysie des deux membres inférieurs résultant d’une atteinte de la moelle épinière, traumatique (accidentelle) le plus souvent mais parfois médicale (maladie). On englobe parfois sous ce terme aussi bien les paraplégies au sens strict (lésions dorsales, lombaires et sacrées) que les tétraplégies (lésions cervicales provoquant une paralysie des membres inférieurs et supérieurs). La plupart des personnes atteintes de paraplégie se déplacent en fauteuil roulant mais ce désavantage, bien visible, s’accompagne de déficiences associées qui, si elles sont souvent cachées, sont très gênantes, voire sources de complications.
Paraplégie signifie paralysie des membres inférieurs.
Tétraplégie signifie paralysie des quatre membres.
Les tétraplégies représentent environ un tiers des atteintes médullaires.
2. CAUSES
Les accidents (traumatismes extérieurs) sont à l’origine de 70 à 80 % des cas mais la paraplégie peut également être médicale (infection, tumeurs, causes vasculaires, toxiques).
Parce que les accidents en sont la première cause, les lésions médullaires touchent le plus souvent des sujets jeunes (15-35 ans) et plutôt masculins. Nous estimons entre 25 et 30 000 le nombre de personnes atteintes de para- ou tétraplégie en France.
3. MANIFESTATIONS, SYMPTÔMES, MÉCANISMES
Les symptômes découlant de l’atteinte de la moelle épinière, du fait de sa physiologie complexe, sont nombreux.
- Des troubles moteurs :
- de la motricité volontaire se traduisant sous la forme de paralysie (atteinte complète rendant les mouvements totalement impossibles) ou de parésie (atteinte incomplète rendant les mouvements possibles mais réduits) ;
- de la motricité réflexe se traduisant sous la forme soit d’une raideur musculaire appelée spasticité entraînant des mouvements automatiques pouvant être pris pour des mouvements involontaires, soit, à l’inverse, d’hypotonie (on parle de paraplégie flasque). Dans ce dernier cas, le risque d’escarre est important.
- Des troubles sensitifs :
- de la sensibilité superficielle véhiculant les sensations du toucher, de la douleur, du chaud et du froid ;
- de la sensibilité profonde renseignant sur la position de notre corps et sur les pressions que subit la peau.
- Des troubles sphinctériens (énurésie et encoprésie) et intestinaux.
- Des troubles végétatifs (tension artérielle s’élevant brusquement, variation de la température du corps) dans le cas de lésion cervicale et dorsale haute.
- Des douleurs.
- Des troubles génito-sexuels.
- Des troubles respiratoires (une toilette bronchique est alors nécessaire).
4. TRAITEMENT, PRISE EN CHARGE
Il n’existe pas de traitement spécifique de la lésion médullaire. Le traitement initial consiste à traiter la cause de la lésion pour, ensuite, mettre en oeuvre des soins spécialisés.
La médecine physique et de réadaptation (kinésithérapie, ergothérapie) apparaît particulièrement adaptée pour le suivi pluridisciplinaire de ces problèmes complexes. Le sport fait partie intégrante de la rééducation.
Suggestions de sites internet
http://www.paratetra.apf.asso.fr/ : site de l’association des paralysés de France dédié à la paraplégie et la tétraplégie.
http://www.irp.ch/ : site de la fondation internationale pour la recherche en paraplégie. http://www.moteurline.apf.asso.fr : portail de l’association des paralysés de France.
http://www.apf.asso.fr/ : site de l’association des paralysés de France.
http://www.andy.fr/ : portail du handicap moteur.