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Le handicap et les troubles psychiques – La bouffée délirante aiguë

Publié le 01/05/2012 • Par Dunod Éditions • dans : Fiches de révision

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1. DÉFINITION

Il s’agit de l’éclosion soudaine et brève d’un épisode délirant dont les thèmes et les mécanismes sont multiples (on parle de délire polymorphe) chez un sujet souvent jeune entre 18 et 35 ans, sans troubles mentaux apparents mais, néanmoins, fragile, vulnérable et sans personnalité bien posée entraînant des difficultés d’adaptation sur le plan social et professionnel. S’associent au délire des troubles de l’humeur qui oscillent, d’un moment à l’autre, de l’excitation à la tristesse ainsi qu’un certain degré de déstructuration de la conscience.

2. SÉMIOLOGIE

L’apparition des troubles est toujours très brutale. Le délire survient de manière inattendue, en quelques jours, voire en quelques heures. Le processus délirant est souvent extrême, l’entourage ne reconnaissant plus le sujet. Nous l’avons dit, le délire est polymorphe et non-systématisé (il va dans tous les sens).

Les thèmes sont variables et riches en symboles. Nous trouvons des thèmes tels que : la puissance, la possession, la persécution, la transformation corporelle, le mysticisme, l’influence.

Les mécanismes sont tout aussi variables et clairement observables : présence d’hallucinations auditives et/ou visuelles, interprétation délirante, intuitions fausses, dépersonnalisation, etc.

L’humeur du patient est altérée et en variation constante, les états exaltés (euphorie, agitation) laissant place à des états dépressifs (tristesse, idées morbides). Les troubles du sommeil sont dominants : le patient devient insomniaque. Si le sujet semble lucide et adapté à l’environnement (pas de désorientation spatio-temporelle ni de troubles de la vigilance) il apparaît confus et éprouve des difficultés à se concentrer à mémoriser et à juger. Le patient en délire est dans l’incapacité de distinguer la réalité extérieure de sa subjectivité intérieure.

3. ÉTIOLOGIE

La bouffée délirante aiguë surgit au cours :

• de périodes de vie traumatisantes : prise d’autonomie, séparation de la famille, deuils répétés ; • la période dite de surmenage ; • à la période du post-partum : on parle alors de psychose puerpérale ; • d’une maladie organique : atteinte du système nerveux central et/ou troubles endocriniens ; • d’absorption de toxiques : on parle alors de pharmaco-psychose, qu’il s’agisse de prise de haschich, de LSD 25, d’opium ou de ses dérivés et d’amphétamines.

4. ÉVOLUTION

Sur le plan évolutif, dans 50 % des cas, la bouffée délirante aiguë est transitoire : les troubles se résorbent en quelques semaines, après hospitalisation, par l’administration de neuroleptiques. Dans les 50 % restants, nous observons une évolution intermittente avec récidive ou une évolution vers la chronicité (pour le sujet jeune évolution vers la schizophrénie, pour le sujet âgé, une évolution vers un délire non schizophrénique).

Les éléments de bon pronostic (en défaveur d’une psychose chronique) sont les suivants :

  • le début est brutal et associé à un facteur déclenchant ;
  • le délire est bref ;
  • la personnalité est plutôt extravertie avec une bonne adaptation affective et sociale ;
  • la sensibilité au traitement défavorable ;
  • les troubles de l’humeur sont importants ;
  • les délires sont riches, les thèmes et les mécanismes multiples.

Les éléments de mauvais pronostic (en faveur d’une chronicité de la psychose) sont les suivants :

  • antécédents de tentative de suicide ;
  • début de crise précédé de manifestations insidieuses ;
  • préoccupations hypocondriaques ;
  • angoisse ;
  • absence de variations d’humeur ;
  • difficultés d’adaptation ;
  • guérison incomplète, malgré le traitement, avec persistance d’éléments délirants.

5. TRAITEMENT

a. Hospitalisation

La bouffée délirante aiguë constitue une urgence psychiatrique, le patient étant dangereux pour lui-même et pour les autres. Le patient peut être hospitalisé à la demande d’un tiers ou librement.

b. Traitement médicamenteux

Le traitement consiste en l’administration de neuroleptiques. Le traitement dure en général six mois. Les épisodes dépressifs peuvent apparaître quand le délire disparaît.

c. Psychothérapie

La psychothérapie est nécessaire dès le début du traitement dans le but d’accompagner le patient, le réassurer et rétablir la communication. Cette psychothérapie doit se poursuivre après la sortie de l’hôpital et jusqu’à l’arrêt du traitement. Son but est de rechercher les origines de l’épisode pathologique. d Actions infirmières et/ou éducatives La disponibilité du personnel soignant qu’il soit infirmier ou éducatif, est un caractère essentiel de l’accompagnement. Il s’agit de ne pas adhérer au discours délirant du patient, tout en étant dans une position d’écoute sans angoisse ni agressivité, d’opter pour une attitude positive sans réaction défensive afin de permettre d’engager une alliance thérapeutique. L’accompagnement éducatif consistera à aider le patient à réinvestir la vie collective dont il était déconnecté : on l’aidera ainsi à participer à la préparation de repas ou à celle d’activités occupationnelles ou éducatives.

Suggestions de sites internet
http://psychiques.forumactif.com : portail d’informations sur le handicap psychique et les maladies invisibles.
http://www.troubles-comportement.fr/ : site d’informations sur les troubles du comportement et les thérapies comportementalistes et cognitives.
Éléments de bibliographie
BERGERET J. (1993), La personnalité normale et pathologique, Paris, Dunod, 3e éd.
BESANÇON G. (2005), Manuel de psychopathologie, Paris, Dunod.
CHABERT C. (2010), Les psychoses – traité de psychopathologie de l’adulte, Paris, Dunod.
GRUNBERGER B. & CHASSEGUET-SMIRGUEL J. (dir.) (1985), Les psychoses – la perte de la réalité, Paris, Ed. Tchou Sand.
ROSENFELD D. (2005), Le patient psychotique – Aspects de la personnalité, Paris, Ed. Hublot.
SAMUEL-LAJEUNESSE B. & HEIM A. (1994), Psychoses délirantes aigues, Paris, Encyclopédie Médico-Chirurgicale Psychiatrie.

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