Fermer

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement

Menu

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement

Le handicap mental – Quelques exemples de dĂ©ficiences intellectuelles

Publié le 01/05/2012 • Par Dunod Éditions • dans : Fiches de révision

Ma Gazette

Sélectionnez ce thème et créez votre newsletter personnalisée

1. LA TRISOMIE 21

La trisomie 21, appelĂ©e scientifiquement syndrome de Down est une anomalie chromosomique concernant une naissance sur 800 (59 % de garçons et 41 % de filles). Le risque d’avoir un enfant trisomique 21 augmente avec l’âge (une naissance sur 2 000 avant 30 ans, quatre sur 1 000 après 35 ans, une sur 50 après 45 ans).

Il s’agit d’un syndrome malformatif dans lequel une paire de chromosomes (dans ce cas, la 21e paire) porte un chromosome surnuméraire (appelé alors triplet).

Il existe trois formes de trisomie 21, la plus fréquente étant la trisomie 21 libre, complète et homogène qui représente environ 95 % des cas de trisomie 21.

a. Trisomie 21 libre, complète et homogène

Dans cette forme de trisomie 21, le caryotype s’écrit : 47, XX, + 21 s’il s’agit d’une fille, 47, XY, + 21 s’il s’agit d’un garçon.

  • libre (s’oppose Ă  translocation) : les trois chromosomes 21 sont sĂ©parĂ©s les uns des autres. Aucun n’est fusionnĂ© (collĂ© Ă  un autre chromosome) ;
  • complète (s’oppose Ă  partielle) : la trisomie concerne la totalitĂ© du chromosome 21 ;
  • homogène (s’oppose Ă  mosaĂŻque) : la trisomie 21 a Ă©tĂ© observĂ©e dans toutes les cellules examinĂ©es au microscope ou qui ont fait l’objet d’un caryotype.

b. Trisomie 21 libre en mosaĂŻque

Des cellules à 47 chromosomes, dont trois chromosomes 21, coexistent avec des cellules à 46 chromosomes dont seulement deux chromosomes 21. La proportion des deux catégories de cellules dépend de la date de l’accident dans l’organisme. Elle varie considérablement d’un sujet à l’autre et, chez le même individu, d’un organe ou d’un tissu à l’autre.

c. Trisomie 21 par translocation

Le caryotype montre deux chromosomes 21 libres, le troisième est fusionné, transposé sur un autre chromosome. Contrairement à ce qui est souvent dit, il n’existe pas de degrés dans la trisomie 21. En revanche, les manifestations sont plus ou moins importantes. Elles dépendent des gènes du chromosome 21 de l’enfant et de la manière dont il tolère les troubles métaboliques provoqués par les gènes en excès.

Les caractĂ©ristiques physiologiques sont facilement identifiables. Nous pouvons ainsi observer :

  • une faiblesse du tonus musculaire : les acquisitions motrices et l’accès au langage s’effectuent plus tardivement et sont parfois perturbĂ©es. Des actions rééducatives appropriĂ©es sont alors nĂ©cessaires ;
  • une hyperlaxitĂ© articulaire : articulations trop lâches pouvant provoquer des entorses ;
  • un visage arrondi, un nez dont la racine est aplatie, des yeux bridĂ©s dont les paupières sont fendues obliquement, des petites oreilles, une petite bouche, un cou court, de petites mains, des doigts courts.

Plus insidieux est le ralentissement de l’influx nerveux (provoquĂ© par une insuffisance de l’acetylcholine des neuromĂ©diateurs et du mĂ©tabolisme de la sĂ©rotonine) provoquant un ralentissement des connexions synaptiques et, plus concrètement, des difficultĂ©s de transmissions de l’ensemble des informations traitĂ©es par notre cerveau. C’est ce ralentissement qui induit notamment des difficultĂ©s de comprĂ©hension et qui nous laisse parfois penser que les personnes trisomiques 21 sont tĂŞtues et qu’il est nĂ©cessaire de leur rĂ©pĂ©ter sans cesse la mĂŞme chose : il n’en est souvent rien. Il faut juste un peu plus de patience.

Des malformations sont frĂ©quemment associĂ©es :

  • des malformations cardiaques ou cardiopathies congĂ©nitales apparaissent dans 40 % des cas. Les plus courantes correspondent Ă  une communication anormale entre l’oreillette et le ventricule caractĂ©risĂ©e par une peau « marbrĂ©e Â» ou un bleuissement des commissures des lèvres (particulièrement pas temps froid). Ces malformations rendent plus vulnĂ©rables la personne atteinte de trisomie 21 aux efforts intensifs. Ces malformations sont maintenant bien diagnostiquĂ©es et sont souvent opĂ©rĂ©es dès la naissance ;
  • des malformations oculaires caractĂ©risĂ©es par une cataracte, un strabisme ou une opacitĂ© du cristallin ;
  • des malformations du squelette caractĂ©risĂ©es par des malformations des premières vertèbres cervicales, des scolioses notamment ;
  • des malformations digestives : stĂ©nose duodĂ©nal (rĂ©trĂ©cissement du duodĂ©num au niveau de l’intestin) ou maladie d’Hirschsprung (anomalie de fonctionnement de la partie terminale de l’intestin se traduisant par une constipation pouvant conduire Ă  une occlusion intestinale). Sur le plan intellectuel, la dĂ©ficience intellectuelle est prĂ©sente chez la grande majoritĂ© des personnes atteintes de trisomie 21. Toutefois, outre le capital gĂ©nĂ©tique, les compĂ©tences varient en fonction de l’éducation, des apprentissages mis en place, de l’environnement, notamment familial.

Chez l’enfant, les acquisitions sont souvent lentes et se font par paliers.

Ces dernières peuvent sembler parfois longues et peuvent être sources de découragement.

d. L’accompagnement

Malgré l’ensemble de ces caractéristiques, chaque personne porteuse d’une trisomie 21 est singulière et se développe de manière unique. L’ensemble de la population atteinte de trisomie 21 ne peut donc être considérée comme un groupe homogène. Il est ainsi difficile de préconiser un accompagnement qui soit à la fois adapté à des besoins spécifiques et généralisables. L’adaptation sociale, scolaire et professionnelle est néanmoins facilitée par la mise en place d’une adaptation de la pédagogie, des dispositifs de scolarisation et d’un accompagnement approprié.

L’espérance de vie des personnes trisomiques augmente régulièrement (en quinze ans, elle est passée de 25 à 49 ans et leur longévité continue à progresser de 1,7 an par an en moyenne). Ces personnes qui étaient considérées comme inéducables jusque dans les années 70, sont aujourd’hui capables de s’insérer dans notre société.

2. LE SYNDROME DE L’X FRAGILE

Le syndrome de l’X fragile est une anomalie gĂ©nĂ©tique prĂ©sente sur un chromosome X. Garçons et filles peuvent ĂŞtre atteints, mais l’expression du handicap est plus importante chez les garçons. La prĂ©valence est d’un garçon sur 5 000 et d’une fille sur 9 000 environ. La dĂ©ficience intellectuelle est lĂ©gère Ă  sĂ©vère, parfois inexistante. 10 % seulement des individus qui prĂ©sentent ce syndrome ont une dĂ©ficience intellectuelle profonde. Les troubles du langage sont frĂ©quents, de mĂŞme que les problèmes d’attention et l’hyperactivitĂ©. Des traits de comportement comme l’anxiĂ©tĂ© sociale et les conduites d’automutilation apparaissent parfois.

Le syndrome de l’X fragile constitue la première cause de retard mental hĂ©rĂ©ditaire et la deuxième cause de retard mental d’origine gĂ©nĂ©tique après la trisomie 21. Il rĂ©sulte de la rĂ©pĂ©tition d’un fragment de la chaĂ®ne ADN en un point prĂ©cis d’un chromosome X s’amplifiant au fil des gĂ©nĂ©rations et, ainsi, le fragilisant. L’anomalie gĂ©nĂ©tique Ă©volue alors progressivement d’un Ă©tat « prĂ©mutĂ© Â» Ă  un Ă©tat dit de « mutation complète Â». Si la prĂ©-mutation reste stable en cas de transmission par le père, la mutation complète apparaĂ®t lors de la transmission par une mère prĂ©mutĂ©e Ă  ses enfants. Plusieurs enfants d’une mĂŞme fratrie peuvent donc ĂŞtre atteints du syndrome de l’X fragile.

Les symptômes et leurs conséquences sont variables chez le garçon et la fille. Chez la fille, la pathologie s’exprime de manière atténuée et, de ce fait, le diagnostic est rendu plus difficile. Chez la moitié des filles atteintes de l’X fragile, il n’existe aucun signe apparent.

Chez le garçon, nous pouvons observer :

  • un retard moteur dĂ» Ă  une hypotonie ;
  • une croissance du pĂ©rimètre crânien parfois augmentĂ©e ;
  • des aspects particuliers du visage plus facilement reconnaissables chez le grand enfant : le visage est allongĂ©, le front est grand, la mâchoire est souvent allongĂ©e, les oreilles sont souvent grandes…

Les premiers signes d’alertes apparaissent vers l’âge de 3-4 ans sous la forme :

  • d’un retard du langage (dysphasie) ;
  • d’une agitation motrice pouvant se manifester sous la forme d’une impulsivitĂ©, d’une hyperactivitĂ© et d’un dĂ©ficit de l’attention ;
  • de la dyspraxie : difficultĂ©s Ă  coordonner ses mouvements de manière automatique entraĂ®nant des troubles du graphisme, de l’écriture et du calcul ;
  • de troubles des interactions sociales pouvant se manifester sous la forme d’une fuite du regard, parfois d’activitĂ©s stĂ©rĂ©otypĂ©es de type autistique (battements des mains, cris, auto-agressivitĂ©, hĂ©tĂ©ro-agressivitĂ©, crises d’anxiĂ©tĂ©). Ces manifestations se dĂ©clenchent lorsqu’il y a interactions sociales ou quand la sphère Ă©motionnelle ou sensorielle (bruit, contact, stimuli visuels) est trop mobilisĂ©e. Aussi, dans un cadre rassurant, on observe souvent des interactions de qualitĂ©.

La dĂ©ficience intellectuelle est plus souvent modĂ©rĂ©e que sĂ©vère. Elle engendre :

  • des troubles du langage oĂą la prononciation est difficile, la parole prĂ©cipitĂ©e et laissant apparaitre de l’écholalie (rĂ©pĂ©tition systĂ©matique de la fin de la phrase). La comprĂ©hension du langage est souvent meilleure que l’expression ;
  • le raisonnement est troublĂ© et difficile et demande Ă  ĂŞtre aidĂ© d’un support visuel ;
  • la mĂ©moire visuelle est plus efficace que la mĂ©moire verbale. Chez la fille, le syndrome s’exprime de façon plus insidieuse et, dans la moitiĂ© des cas, sans signes apparents. Les premiers signes apparaissent Ă  l’école primaire avec des troubles du calcul alors que le langage Ă©crit est correct, des difficultĂ©s de mĂ©moire verbale, parfois de la dyspraxie. Les troubles des interactions sociales sont plus lĂ©gers que chez le garçon et se manifestent par de la timiditĂ©, une inhibition frĂ©quente induisant des difficultĂ©s dans les relations sociales.

Suggestions de sites internet
http://www.unapei.org/ : site de l’UNAPEI pour s’informer sur le handicap mental.
http://www.trisomie21-france.org/ : site d’information sur la trisomie 21.
http://www.xfra.org/ : site de l’association nationale du syndrome de l’X fragile.
Éléments de bibliographie
CÉLESTE B. & LAURAS B. (2001), Le jeune enfant porteur de trisomie 21, Paris, Nathan.
CUILLERET M. (2003), Trisomie 21 : aides et conseils, Paris, Masson.
LAFLEUR L. (1993), Le langage de l’enfant trisomique 21, Montréal, Éditions de l’hôpital Sainte-Justine.
LEJEUNE-PHÉLIPOT F. (2003), Comment vivre avec un enfant trisomique, Paris, éditions Josette Lyon.
MICHELET A., WOODILL G. (1993), Le Handicap dit mental : le fait social, le diagnostic, le traitement, Paris, Delachaux et NiestlĂ©.
PERRON R. (2004), L’intelligence de l’enfant et ses troubles. Des déficiences mentales de l’enfance aux souffrances de la personne, Paris, Dunod.
VAGINAY D. (2005), Découvrir les déficiences intellectuelles, Toulouse, Érès.

Mettez toutes les chances de votre côté

Thèmes abordés

Réagir à cet article
shadow
marche online

Aujourd'hui sur les clubs experts gazette

Nos services

Prépa concours

CAP

Évènements

Gazette

Formations

Gazette

Commentaires

Le handicap mental – Quelques exemples de dĂ©ficiences intellectuelles

Votre e-mail ne sera pas publié

Les informations à caractère personnel recueillies font l’objet d’un traitement par La Gazette des Communes du Groupe Moniteur S.A.S, RCS Créteil 403 080 823. Elles sont uniquement nécessaires à la gestion de votre commentaire à cet article et sont enregistrées dans nos fichiers. Pour exercer vos droits, vous y opposer ou pour en savoir plus : Charte des données personnelles.

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement