La loi du 11 février 2005 a prévu dans son article 79 :
« Le Gouvernement présentera un plan des métiers, qui aura pour ambition de favoriser la complémentarité des interventions médicales, sociales, scolaires au bénéfice de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte présentant un handicap ou un trouble de santé invalidant.
Ce plan des métiers répondra à la nécessité des reconnaissances des fonctions émergentes, l’exigence de gestion prévisionnelle des emplois et le souci d’articulation des formations initiales et continues dans les différents champs d’activités concernés.
Il tiendra compte des rôles des aidants familiaux, bénévoles associatifs et accompagnateurs. »
Ce plan des métiers, annoncé par la ministre en charge des Personnes handicapées, le 12 février 2008 répondra à quatre objectifs : faciliter l’identification des besoins, recruter pour répondre aux besoins actuels et futurs, former pour mieux accompagner les personnes et pour mieux reconnaître les compétences professionnelles et enfin, valoriser les métiers de la dépendance. Ce plan national a, entre autres, l’ambition de répondre aux besoins de recrutement au niveau national, estimés à quatre cent mille emplois à l’horizon 2015, deux cents mille correspondant aux départs en retraite et les deux cent mille autres étant liés à la création de nouveaux emplois.
Les métiers et professions(1) intervenant auprès des personnes handicapées
Ils sont nombreux et variés. Selon les activités à mettre en œuvre, ces professionnels appartiennent aux fonctions suivantes :
– La direction et l’encadrement
– L’éducation
– L’animation
– L’aide et l’assistance aux gestes de la vie quotidienne
– La surveillance
– L’accueil familial
– Le conseil et l’intervention sociale et familiale
– Le conseil et l’assistance sociale
– La scolarité
– La formation et l’insertion professionnelle
– Le mandat judiciaire de protection
– La psychologie
– Le soin médical
– Le soin infirmier
– Les rééducations
Pour chacune de ces fonctions, il existe des formations spécifiques sanctionnées par un diplôme ou un certificat d’aptitude professionnelle, s’échelonnant du niveau V au niveau I.
La plupart de ces formations ont fait, ou vont faire, l’objet d’une redéfinition par la triple précision d’un :
- référentiel professionnel, lui-même divisé dans la plupart des cas en un référentiel d’activité et un référentiel de compétence ;
- référentiel de formation ;
- référentiel de certification.
Ces formations peuvent alors être inscrites au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) répertoire national des certifications professionnelles (RNCP)(2).
Cette inscription au Répertoire national permet un accès aux diplômes par la voie de la validation des acquis de l’expérience (VAE)(3).
Elle permet également de favoriser les changements d’orientation professionnelle par l’allégement des temps de formation (dispense pour les éléments communs à deux référentiels professionnels et de certification).
Nous détaillons ci-dessous les principales fonctions et professions intervenant auprès des personnes handicapées.
Le directeur d’établissement ou de service conduit l’action d’un ou plusieurs établissements ou services sociaux ou médico-sociaux. Il a la responsabilité des actions pédagogiques, sociales, médico-psycho-éducatives ou techniques que l’établissement conduit. Il exerce ses missions par délégation de la personne morale. Le directeur est garant des conditions d’un accompagnement des usagers individualisé et de qualité. Celui-ci élabore, conduit et veille à l’évaluation du projet d’établissement ou de service dans le respect du projet de la personne morale, en s’assurant de l’adhésion de l’ensemble des acteurs. Il initie et développe les partenariats et le travail en réseau. Le directeur assure le management des ressources humaines et anime les équipes et notamment l’équipe de direction. Il est responsable de la gestion économique, financière et logistique de l’établissement ou service. Il contribue à l’évaluation des politiques sociales et médico-sociales mises en place sur le territoire. En tant que directeur adjoint, il exerce des fonctions dans les domaines à vocation sociale ou médico-sociale ou de gestion sous l’autorité du chef d’établissement et dans le cadre des délégations qui lui sont confiées (niveau I ou II, en fonction des caractéristiques de la structure. Diplôme requis : CAFDES assuré par l’ENSP, DDEEAS assuré par l’INSHEA ou autres formations universitaires)
Le chef de service d’unité socio-éducative est un cadre intermédiaire qui assure, par délégation du directeur, le pilotage des actions du service dont il a la responsabilité. Ses fonctions vont concerner le pilotage de l’action elle-même, l’encadrement de l’équipe des professionnels, la gestion des ressources humaines, la gestion administrative et budgétaire de l’unité, la communication interne. Il participe au projet plus global de la structure, au partenariat de l’établissement et au travail en réseau (niveau II ; diplôme requis : CAFERUIS).
L’éducateur spécialisé concourt à l’éducation d’enfants et d’adolescents ou au soutien d’adultes présentant des déficiences physiques ou psychiques, des troubles du comportement ou qui ont des difficultés d’insertion. Par le soutien qu’il apporte et par les projets qu’il élabore, il aide les personnes à restaurer ou à préserver leur autonomie, à développer leurs capacités de socialisation, d’intégration et d’insertion. Il favorise également les actions de prévention. Son intervention se situe aussi bien dans le champ du handicap, de la protection de l’enfance, de l’insertion sociale et professionnelle, de la prévention spécialisée ou dans le cadre de projets de développement local (niveau III).
L’éducateur de jeunes enfants est un spécialiste de la petite enfance qui intervient auprès d’enfants âgés de 0 à 7 ans en relation avec leurs parents. Il les accompagne dans leur apprentissage de l’autonomie, de la vie sociale… Son rôle consiste à stimuler leurs potentialités intellectuelles, affectives et artistiques à travers des activités ludiques et éducatives. Il assure des fonctions d’accueil, d’éducation, de prévention et de coordination (niveau III).
L’animateur assure dans les établissements et services accompagnant des personnes handicapées des activités relevant, au sens large, des loisirs, de la culture et de l’animation sociale.
Le métier d’animateur connaît actuellement une refonte de l’ensemble des diplômes préparant aux métiers de l’animation.
- Le diplôme d’État aux fonctions d’animation (DEFA, niveau III). Il prépare au métier d’animateur, la formation et le diplôme relevant à la fois du champ des affaires sociales et de la jeunesse et des sports. En cours d’extinction, cette formation sera progressivement remplacée par le diplôme suivant.
- Le diplôme d’État de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (DEJPS, niveau III). Créé en 2007, le DEJEPS atteste l’acquisition d’une qualification dans l’exercice d’une activité professionnelle de coordination et d’encadrement à finalité éducative dans les domaines d’activités physiques, sportives, socio-éducatives ou culturelles.
- Le brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS, niveau IV). Il a été créé en 2006 avec les spécialisations « animation et maintien de l’autonomie de la personne » et « animation et insertion sociale » (par transformation d’un brevet initialement intitulé BEATEP).
Le moniteur-éducateur exerce sa fonction auprès d’enfants, d’adolescents ou d’adultes en difficulté, handicapés ou en situation de dépendance. Il veille à leur épanouissement, développe leurs capacités d’adaptation et les aide à accomplir les gestes de la vie quotidienne. À travers un accompagnement particulier, le moniteur-éducateur aide quotidiennement à instaurer, restaurer ou préserver l’adaptation sociale et l’autonomie de ces personnes. Il participe à l’action éducative, à l’animation et à l’organisation de la vie quotidienne en liaison avec les autres professionnels de l’éducation spécialisée (niveau IV).
L’aide médico-psychologique intervient lorsque des personnes ont besoin d’une présence et d’un accompagnement individualisé du fait de la gravité de leur handicap ou de leur état de dépendance. Il accompagne au quotidien les personnes âgées dépendantes ou handicapées. Il réalise à leurs côtés les gestes de la vie quotidienne (coucher, lever, toilette, habillage, repas, déplacements…). Il a un rôle d’éveil, d’encouragement et de soutien de la communication et de l’expression verbale ou non. À travers l’aide concrète qu’il apporte, l’AMP établit une relation de qualité pour répondre au risque d’isolement des personnes handicapées ou dépendantes et essayer d’appréhender leurs besoins et leurs désirs afin de leur apporter une réponse adaptée (niveau V).
La maîtresse de maison assure, en établissement, une fonction à la charnière de l’action éducative et des tâches matérielles habituellement dévolues à des agents d’entretien. À savoir l’accueil des usagers, leur hygiène et sécurité, la qualité et l’adaptation du cadre de vie et services rendus à la personne (cuisine, linge, ménage, etc.), l’animation d’activités, etc. (niveau V).
Le surveillant de nuit qualifié garantit le repos et la sécurité des personnes et des biens durant la nuit. Il apporte une présence et les aides nécessaires durant cette période. Il assure le relais entre le jour et la nuit et gère les situations d’urgence ou de crise (niveau V).
L’auxiliaire de vie sociale intervient à domicile auprès de toute personne qui ne peut assumer seule les tâches de la vie quotidienne (personnes âgées, familles, personnes handicapées, malades…). Il les épaule et les assiste pour permettre leur maintien à domicile, contribuer à la préservation, la restauration et la stimulation de leur autonomie, favoriser leur insertion sociale et ainsi concourir à la lutte contre l’exclusion (niveau V).
L’assistant de vie aux familles concourt au maintien à domicile, ponctuellement ou régulièrement, et facilite la vie quotidienne des personnes « fragilisées » ou « sensibles » (jeunes enfants, personnes malades ou handicapées, personnes âgées) (niveau V).
Le technicien de l’intervention sociale et familiale intervient auprès de personnes qui ont besoin d’aide dans des circonstances particulières : décès d’un parent, hospitalisation, naissance, longue maladie, handicap… Il accompagne et soutient la famille (parents et enfants), la personne âgée ou handicapée ou malade en intervenant à domicile dans le quotidien de ces personnes (entretien du logement, préparation des repas, l’aide aux devoirs…). Il favorise l’autonomie de ces personnes et leur intégration dans leur environnement (niveau V).
L’assistante familiale , membre d’une équipe pluridisciplinaire, accueille, à son domicile, des enfants, adolescents ou jeunes majeurs. Elle leur apporte, dans un environnement familial, éducation et soins en prenant en compte leurs besoins fondamentaux. Elle assure, au quotidien, les tâches nécessaires à leur développement physique, mental et social. Elle accompagne l’enfant dans ses relations avec ses parents (niveau V).
L’accueillant familial d’adultes handicapés et de personnes âgées est un particulier qui héberge et accompagne quotidiennement à son domicile, à titre habituel et onéreux, des personnes âgées dépendantes ou handicapées adultes, en contrepartie d’un salaire, d’un loyer et de remboursements de frais.
Les accueillants familiaux sont agréés et contrôlés par le conseil général de leur département. Les agréments sont délivrés pour l’accueil permanent ou intermittent d’une à trois personnes.
L’assistant de service social intervient auprès de personnes confrontées à des difficultés familiales, professionnelles, financières, scolaires ou médicales. Il leur apporte une aide et un soutien, aussi bien psycho-social que matériel, pour les inciter à trouver ou à retrouver une autonomie et faciliter leur insertion sociale et professionnelle. Il assure quatre missions principales : l’évaluation de la situation des intéressés ; le conseil et l’orientation des personnes en difficulté ; l’accompagnement des personnes sur la base d’un projet ; la participation au développement social local (niveau III).
Le conseiller en économie sociale et familiale aide les individus, les familles et groupes à résoudre leurs problèmes de vie quotidienne par l’information, le conseil technique et la formation. Il apporte des compétences techniques et pratiques en matière d’habitat, de logement, d’alimentation et de santé, de vie sociale et culturelle, de gestion des ressources et de consommation qui sont autant de terrains qui lui permettent d’agir concrètement pour favoriser l’insertion sociale des personnes auprès de qui il intervient (niveau III).
L’enseignant spécialisé est un professeur des écoles ayant une formation adaptée aux enfants et adolescents handicapés. Il intervient soit au sein des structures d’enseignement adapté (CLIS, RASED, UPI, SEGPA) de l’Éducation nationale, soit au sein d’une unité d’enseignement d’une structure médico-sociale. Sa formation, assurée par l’INSHEA, est, pour l’école primaire, le CAPA-SH (certificat d’aptitude professionnel pour les aides spécialisées, les enseignements adaptés et la scolarisation des élèves en situation de handicap) et le 2CA-SH pour l’enseignement secondaire (certificat complémentaire pour les enseignements adaptés et la scolarisation des élèves en situation de handicap).
L’auxiliaire de vie scolaire (AVS) intervient dans le cadre de la scolarité, en concertation avec l’enseignant, selon 4 fonctions principales : l’aide aux activités scolaires ; l’accomplissement de gestes techniques pour l’élève ; la participation aux sorties ; la collaboration aux projets d’intégration. Les AVS sont des assistants d’éducation (niveau IV ou III) ou des jeunes en « contrat aidé » (contrat d’accès à l’emploi).
L’éducateur technique spécialisé est à la fois éducateur et spécialiste d’une technique professionnelle qu’il transmet aux personnes dont il a la charge. Il est ainsi spécialiste de l’adaptation ou de la réadaptation professionnelle des handicapés jeunes ou adultes. Il assure un accompagnement éducatif, la formation professionnelle et l’encadrement de la production (niveau III).
Le moniteur d’atelier exerce ses fonctions notamment en ESAT. Il est chargé d’encadrer la production des travailleurs handicapés, de favoriser leurs apprentissages professionnels et sociaux, de les accompagner (conduite de groupe, écoute et soutien), assurer les échanges des informations avec le responsable du travail (chef de service ou client).
Le chargé de projet d’insertion professionnelle des travailleurs handicapés. Les universités délivrent également des diplômes notamment dans le domaine de l’insertion professionnelle des travailleurs handicapés. À titre d’exemple on mentionnera le DUPITH délivré par l’université Rennes-II (collège coopératif, niveau II).
Le chargé de projets d’insertion des travailleurs handicapés a en charge la conception, la gestion, la mise en œuvre, le suivi d’actions spécifiques pour l’accompagnement à l’emploi des travailleurs handicapés. Il assure les activités suivantes : analyse des besoins et des attentes des travailleurs handicapés, des institutions, des entreprises ; accompagnement du changement ; évaluation de l’action et de participation à l’évolution du système.
Le mandataire judiciaire (sauvegarde de justice, curatelle, tutelle et mesure d’accompagnement judiciaire). La loi du 5 mars 2007 réformant la protection juridique des majeurs a prévu, avec la création d’un certificat de compétence du mandataire judiciaire, de professionnaliser les mandataires judiciaires exerçant les mesures suivantes : sauvegarde de justice, curatelle, tutelle et mesure d’accompagnement judiciaire (anciennement nommée « tutelles aux prestations sociales »).
Les textes réglementaires concernant ce certificat n’étant pas parus à ce jour, ce sont les anciennes dispositions qui s’appliquent encore (voir ci-après « délégué aux prestations sociales » et « délégué à la tutelle des majeurs protégés »).
Le délégué à la tutelle aux majeurs protégés représente (tutelle) ou assiste (curatelle) des personnes sous mesure de protection juridique en raison de leur impossibilité de pourvoir seules à leurs intérêts en raison d’une altération de leurs facultés mentales ou corporelles de nature à empêcher l’expression de leur volonté. Le délégué à la tutelle représente la personne dans les principaux actes de la vie civile (tutelle) ou les conseille (curatelle). Il gère le budget de la personne mise sous tutelle, assure un accompagnement social et organise la gestion des biens, du patrimoine au service de la personne.
Jusqu’à la loi du 5 mars 2007 la formation des délégués à la tutelle n’était pas obligatoire et aucun diplôme de base n’était requis. Dans la pratique les mesures sont exercées principalement par des personnes ayant un diplôme de droit ou en travail social.
Le délégué à la tutelle aux prestations familiales est mandaté par un juge pour gérer des prestations sociales à la place de familles ou de personnes. Il a pour mission de protéger et d’apporter une aide éducative à des personnes qui connaissent des difficultés matérielles et budgétaires. La fonction de délégué à la tutelle aux prestations sociales intervient sur plusieurs champs : social, juridique et économique.
Cette fonction est obligatoirement exercée par des travailleurs sociaux diplômés de niveau III (assistant de service social, conseiller en économie sociale et familiale, éducateur spécialisé). La formation du délégué à la tutelle aux prestations sociales est sanctionnée par un certificat national de compétence.
Le psychologue est un professionnel de la psychologie, discipline multiple qui regroupe de nombreux courants théoriques et pratiques : psychologie clinique, cognitive, comportementale, du développement, sociale, différentielle, expérimentale… avec comme dénominateur commun les faits psychiques. Les psychologues utilisent des méthodes d’intervention spécifiques basées sur des approches théoriques variées. L’intervention d’un psychologue en établissement ou service pour personnes handicapées va concerner plusieurs domaines : la psychothérapie, l’évaluation psychologique, la supervision d’équipe, le conseil et l’animation.
Le médecin intervient dans la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies et des handicaps, ainsi que le soulagement des souffrances. Il peut mettre en œuvre l’ensemble des actes nécessaires à ces missions. Son rôle est le maintien et la restauration de la santé au plan physique mais aussi psychologique, en collaboration avec les autres professions médicales et paramédicales, et avec les autres intervenants éducatifs et sociaux.
Les activités du médecin sont très diverses : certaines sont essentiellement tournées vers les soins, généralistes ou spécialistes, d’autres vers la prévention, auprès des enfants ou des travailleurs par exemple. Les médecins peuvent développer des activités de recherche médicale, participer à la conception et à la mise en œuvre de programmes de santé publique. Enfin, les médecins peuvent développer des actions d’enseignement dans les programmes de formation des professions médicales et paramédicales.
Dans les établissements et services pour personnes handicapées le secteur des soins et de la rééducation sont placés sous la responsabilité d’un médecin, selon le cas psychiatre, pédiatre, neuro-pédiatre, médecin de médecine physique et réadaptation, etc.
La secrétaire médicale assure les tâches dévolues à une secrétaire mais dans le contexte particulier des activités de soins. Ses activités sont l’accueil, la prise de rendez-vous, le traitement courant du courrier, la rédaction de comptes rendus et la gestion du planning. Elle assure une interface entre le médecin et les patients ainsi qu’avec les autres personnels concourant aux soins. Elle informe les malades et répond à leurs demandes. Elle participe à la création et mise à jour des dossiers médicaux.
Le pharmacien intervient dans la gestion et de la dispensation du médicament et des produits de santé, mais aussi dans le domaine de la prévention sanitaire, de la biologie médicale, de la recherche, de l’industrie pharmaceutique, de l’enseignement… Suivant son mode d’exercice, il a des contacts privilégiés avec les patients, les autres acteurs du système de santé (médecins, infirmiers…), des juristes, des administrations, des entreprises de fabrication ou commerciales, des organisations internationales.
L’infirmier assume la responsabilité de l’ensemble des soins infirmiers que requièrent la promotion de la santé, la prévention de la maladie, les soins aux malades. Il aide la personne soignée à maintenir et recouvrir son indépendance et son autonomie autant que possible, à développer son potentiel de santé, à soulager sa souffrance, à vivre ses derniers moments. Il apporte une aide matérielle et psychologique dans les actes quotidiens perturbés par la maladie (respiration, alimentation, hygiène…), l’accompagnement dans la maladie physique ou mentale et lors des soins, la réalisation des prescriptions médicales (médicaments, injections, pansements…), l’éducation de la personne ou d’un groupe pour maintenir ou restaurer sa santé, l’organisation des soins et la collaboration avec les autres travailleurs sanitaires et sociaux.
L’aide-soignant accompagne les personnes dans la mise en œuvre des activités de la vie quotidienne et réalise les soins liés aux fonctions d’entretien et de continuité de la vie. Il contribue à leur bien-être et à leur faire recouvrer, dans la mesure du possible, leur autonomie. Il travaille en collaboration et sous la responsabilité d’un infirmier, le plus souvent, au sein d’une équipe pluriprofessionnelle et participe aux soins infirmiers préventifs, curatifs ou palliatifs. Il exerce son activité en milieu hospitalier ou extra-hospitalier, dans le secteur médical, médico-social ou social (niveau V).
La puéricultrice est une infirmière spécialisée dans le développement des jeunes enfants. Celle-ci contribue à la qualité d’accueil de l’enfant dès sa conception et à la promotion d’un milieu de vie adapté à ses besoins dans les différentes structures. Elle contribue au développement psycho-affectif, à la prévention et à la surveillance médico-sociale de l’enfant, au maintien et à la restauration de la santé de l’enfant dans ses différents milieux de vie.
L’auxiliaire de puériculture réalise, sous la responsabilité de l’infirmière, de la puéricultrice, de la sage-femme et en collaboration, des soins de prévention, de maintien, d’éducation à la santé et relationnels pour préserver ou restaurer la continuité de la vie, le bien-être et l’autonomie de l’enfant (niveau V).
L’orthophoniste prévient et prend en charge les troubles de la communication écrite et orale. Il est amené à s’occuper d’enfants souffrant de retards d’expression ou de troubles comme le bégaiement, ayant des difficultés d’apprentissage de la lecture, de l’orthographe, de l’écriture ou du langage mathématique, de malentendants auxquels il apprend à lire et à parler sur les lèvres. Il soigne également des adultes privés de leurs facultés d’expression ou de compréhension (surdité, accidents cérébraux, etc.).
Le masseur-kinésithérapeute réalise des soins de rééducation corporelle et de réadaptation du mouvement et des capacités fonctionnelles qui concourent à la prévention, au dépistage, au diagnostic et au traitement. Il réalise, de façon manuelle ou instrumentale, des actes notamment à des fins de rééducation dans le but de prévenir l’altération des capacités fonctionnelles, de concourir à leur maintien et, lorsqu’elles sont altérées, de les rétablir ou d’y suppléer.
Il utilise, à cet effet, des techniques qui lui sont propres : massage, mobilisation (active ou passive), électrothérapie, hydrobalnéothérapie, appareillage, techniques neuromusculaires, rééducation respiratoire et cardiaque, gymnastique médicale…
Le psychomotricien vise à rééduquer les personnes confrontées à des difficultés psychologiques vécues et exprimées de façon corporelle, en agissant sur leurs fonctions psychomotrices. Il traite des troubles du mouvement et du geste dont peuvent souffrir les enfants, les adolescents, les adultes et personnes âgées : bégaiement, tic, trouble de l’orientation et du comportement. Il intervient en séances de rééducation individuelles ou collectives sur prescription médicale.
L’ergothérapeute contribue au traitement des troubles et des handicaps de nature psychique, somatique ou intellectuelle créant une désadaptation ou une altération de l’identité et vise à la réinsertion des personnes atteintes de ces troubles dans leur travail. L’ergothérapie sollicite les fonctions déficitaires et les capacités résiduelles des personnes traitées pour leur permettre de maintenir, récupérer ou acquérir la meilleure autonomie individuelle possible. L’ergothérapeute propose les solutions techniques nécessaires : aides techniques, aménagement du mobilier, communication, habillage, hygiène… Il travaille avec tous les publics : enfants, adultes, personnes âgées, handicapées.
L’orthoptiste rééduque l’œil dans le but de prévenir les altérations des capacités fonctionnelles de la vision, de concourir à leur maintien, et lorsqu’elles sont altérées de les rétablir ou d’y suppléer. L’orthoptie consiste en la pratique d’actes de rééducation et/ou de réadaptation de la vision, que ces actes soient réalisés avec ou sans l’aide de matériel technique et d’actes d’exploration fonctionnelle.
L’orthoprothésiste procède à l’appareillage externe sur mesure avec prise d’empreinte ou moulage d’une personne malade ou handicapée, présentant soit une amputation de tout ou partie d’un membre, soit une déficience ostéo-articulaire, musculaire ou neurologique.
L’orthopédiste-orthésiste procède à l’appareillage des personnes malades ou atteintes d’un handicap par appareillage prothétique ou orthopédique réalisé sur mesure ou de série.
Le pédicure-podologue est un professionnel de santé qui soigne toutes les affections de la peau et des ongles du pied. D’autre part, sur prescription médicale, il conçoit et fabrique les semelles orthopédiques pour compenser les malformations du pied et pratique aussi des exercices de rééducation postopératoire.
Notes
Note 01 Les sites : www.travail-solidarité.gouv.fr et http://www.santé.gouv.fr/ présentent une partie des métiers et professions relevant respectivement du champ social et du champ sanitaire ( cf. rubrique « Métiers et concours »). Retour au texte
Note 02 La consultation des formations inscrites au RNCP est possible sur le site gouvernemental www.cncp.gouv.fr à la rubrique « répertoire » et choisissant le critère « affaires sociales » ou « santé » ou « jeunesse et des sports ». Retour au texte
Note 03 Le site www.cncp.gouv.fr permet de s'informer sur la VAE à la rubrique « certification ». Le site www.travail-solidarité.gouv.fr permet également d'accéder à un portail dédié à la VAE. Retour au texte