Le conseil d’administration du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) d’Eure-et-Loir réuni à la mi-novembre a pris la décision de différer à nouveau la construction du centre de formation des sapeurs-pompiers. Depuis des années les sapeurs-pompiers d’Eure-et-Loir demandent de nouveaux locaux pour le centre de secours principal de Chartres et le centre de formation.
À l’origine, un site avait été trouvé au nord-est de Chartres sur l’ancien aéroport. Mais le maire de Chartres et l’association de défense de l’ex-base 122, avaient montré leur opposition à ce projet qui avait alors été transféré au sud est de l’agglomération en bordure de la rocade où un terrain de 20 hectares avait été réservé.
Opposition à une DSP
Mais des vestiges archéologiques ont fait capoter ce projet de nouveau transféré sur le site initial de l’ancienne base aérienne. Le conseil d’administration du Sdis voulait confier la gestion de ce centre de formation à un délégataire, à l’image de l’école de formation du Sdis du Loir-et-Cher. Mais en Eure-et-Loir les syndicats du personnel étaient massivement opposés à une délégation de service public (DSP) et refusaient, comme l’explique Gilles Egasse, président de l’Union des sapeurs-pompiers d’Eure-et-Loir que «l’on se serve de notre image pour donner des cours à tout le monde».
«Dépossédés de leur outil»
En Loir-et-Cher notamment l’activité du centre de formation est assurée à parts égales par des sessions pour des pompiers et par des stages de sécurité pour des acteurs extérieurs notamment des entreprises. Les pompiers ont ainsi le sentiment d’être «dépossédés de leur outil».
Le conseil d’administration du Sdis a donc suivi la position des syndicats et du personnel et a différé le projet. «Il faudra travailler sur d’autres formes de gestion», a assuré Albéric de Montgolfier, président du conseil général et du Sdis 28». Le projet repart donc de zéro, sans doute pour plusieurs années.
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