Le ministre de l’Ecologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire Jean-Louis Borloo a décliné le 1er décembre une série de mesures visant à sécuriser l’approvisionnement en électricité de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Paca – lire la Gazette du 1er décembre, p. 16). Et ce, à l’issue d’une réunion organisée à Paris, avec notamment les maires de Toulon Hubert Falco et de Nice Christian Estrosi. L’objectif était de trouver des solutions à la grande fragilité électrique de la région PACA, comme en témoigne le black-out de plusieurs heures vécu le 3 novembre par 1,5 million de foyers du Var et des Alpes-Maritimes.
Le gouvernement a donné le feu vert au gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE) pour lancer un projet de construction d’une ligne haute tension 225 000 volts, dont la mise en service devrait intervenir au plus tard en 2015. « L’infrastructure serait enterrée sur l’ensemble du tracé et elle passerait en grande partie dans le domaine public », précise-t-on chez RTE. Une manière d’éviter de lui faire connaître le même sort qu’un précédent projet de ligne haute tension 400 000 volts censuré par le Conseil d’Etat en 2006 parce qu’en traversant les Gorges du Verdon, il représentait « des atteintes graves » à l’environnement. L’enfouissement d’une ligne 225 000 volts sur 70 km constituerait une « première mondiale », poursuit-on chez RTE, qui qualifie cette solution d’« acceptable mais non idéale » en termes de capacité de transport d’électricité.
Aussi, les conseils généraux du Var et des Alpes-Maritimes se sont engagés à encourager les économies d’énergie et la production locale d’électricité. Une manière complémentaire d’envisager la sécurité d’approvisionnement, particulièrement dans des départements qui, comme eux, connaissent une hausse de la consommation d’électricité supérieure à la moyenne nationale, de même que la croissance de leur démographie.
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