La MOT (Mission opérationnelle transfrontalière), structure associative interministérielle créée à l’initiative de la Datar pour faciliter la réalisation de projets transfrontaliers, a organisé son assemblée générale 2011 à Reims le 16 juin.
La Mission a réaffirmé à cette occasion son intention de se transformer en groupement d’intérêt public (GIP), comme il était envisagé à l’origine et comme le permettent ses statuts actuels. Cette modification lui apporterait « une visibilité institutionnelle plus importante et une stabilité financière plus forte ».
Optimisme – Michel Delebarre, président de la MOT, a rappelé « tous les efforts consentis par les collectivités pour monter ensemble des projets de part et d’autre de la frontière ». L’ancien ministre, maire de Dunkerque, président de la communauté urbaine de Dunkerque et député du Nord, souhaiterait à cet égard que « l’Etat s’engage davantage aux côtés des collectivités et que le niveau national et le niveau territorial travaillent plus ensemble pour résoudre les difficultés ».
Mais il se dit optimiste sur le devenir de la coopération transfrontalière : « Les moyens de la prochaine politique de cohésion européenne vont être accrus », indique le président de la MOT.
Pôle de compétitivité à vocation mondiale – Pour son hôte du jour, le président du conseil régional de Champagne-Ardenne, membre de la MOT, « la construction de l’Europe est au moins autant l’affaire des élus locaux que des diplomates ». Sa région montre l’exemple depuis près de dix ans à travers les liens tissés avec la Wallonie en Belgique. « Le pôle de compétitivité à vocation mondiale Industries et Agroressources n’aurait pas pu voir le jour sans un accord transfrontalier entre la Champagne-Ardenne, la Picardie et la Wallonie, qui a été un élément déclencheur », souligne Jean-Paul Bachy.
Sujet à l’ordre du jour pour la Champagne-Ardenne : la coopération universitaire avec Liège, Louvain et Bruxelles, dans le cadre du futur pôle de recherche et d’enseignement supérieur. « Mais en l’état actuel de la législation, ces universités ne pourront pas être membres fondateurs du Pres, seulement membres associés. »
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