Avec 490.000 panneaux pour une production d’environ 100 mégawats, la ferme photovoltaïque de Crucey-Villages en Eure-et-Loir devait être la plus grande d’Europe. Mais elle ne verra peut-être pas le jour faute d’opérateur.
Au début de l’année, le conseil général qui envisageait de racheter 242,5 hectares des 450 hectares de cette ancienne base aérienne de l’Otan avait retenu EDF Energies Nouvelles pour mener à bien ce projet.
L’opérateur avait alors été le seul des 14 candidats à avoir rempli les conditions permettant d’échapper au moratoire –et à la baisse des prix de rachat de l’électricité – décrété par le gouvernement.
Saisi par un candidat débouté le tribunal administratif d’Orléans demandait le 17 mars au conseil général d’engager un nouvel examen des offres.
L’appel à candidatures clos le 15 mai vient pourtant d’être déclaré sans suite, la plupart des opérateurs ayant retiré leur offre. La baisse des prix de rachat de l’électricité photovoltaïque rend en effet l’équilibre économique des projets plus difficile à obtenir.
Dépollution estimée à 10 millions d’euros – Xavier Nicolas, vice-président du conseil général reconnaît l’existence de « grosses difficultés » et la « mise en suspens » du projet avec, dans le meilleur des cas l’installation d’une seule des deux tranche à l’horizon mi- 2012. « Nous devons réduire nos ambitions reconnaît M. Nicolas nous le regrettons beaucoup car c’était un beau projet ».
En cas d’abandon du projet, le conseil général pourrait envisager une autre utilisation pour ce terrain dont la dépollution est estimée à au moins 10 millions d’euros. L’enquête publique sur la ferme s’achève pourtant le 13 juin permettant ainsi une relance du projet si un opérateur se déclarait.
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