S’engager dans d’autres activités que la construction, la rénovation et la gestion de logements sociaux. C’est l’enjeu à relever pour les OPH, touchés de plein fouet par la mise en place de la RLS depuis 2018. Pendant longtemps, les OPH n’ont pu construire que des gendarmeries, des bâtiments pour la police, les services départementaux d’incendie et de secours ou les services pénitentiaires et les logements attenants. La loi portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique, dite « Elan », du 23 novembre 2018, leur ouvre plus largement la porte, leur permettant d’agir en tant que maître d’ouvrage délégué pour le compte de leur collectivité de rattachement.
C’est ainsi qu’en octobre 2019, Orne Habitat (11 700 logements), OPH du département, a été retenu pour assurer la maîtrise d’ouvrage du collège Jean-Racine. « Le département ayant un plan collèges ambitieux, il a délégué la maîtrise d’ouvrage de trois établissements ; nous avons candidaté pour celui d’Alençon, qui se trouve près de nos locaux, indique Vianney Girard, directeur adjoint de la maîtrise d’ouvrage. Situés en zone détendue, nous construisons peu de logements et avons donc souhaité ajouter une corde à notre arc ».
Expertise poussée
Selon Vianney Girard, les atouts de l’OPH sont la présence de ses équipes de maîtrise d’ouvrage à Alençon, à proximité du collège, et le fait qu’il construit des logements pour qu’ils durent au moins cinquante ans – « c’est une garantie de qualité, tout en maîtrisant les coûts et les délais ». Cette activité de maîtrise d’ouvrage déléguée ne représente que 1 % du chiffre d’affaires de l’organisme qui vient d’amorcer cette diversification et espère la voir évoluer dans les années à venir.
[70% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Cet article est en relation avec le dossier
Thèmes abordés