Le conseil municipal de Dijon a adopté le 20 décembre un budget (principal et annexe) qui s’élève à 272 millions d’euros, en progression de 1,38 % par rapport à 2010, où le BP s’élevait à 268 millions d’euros. « Ce budget n’a pas été facile à élaborer, commente Georges Maglica, adjoint au maire délégué aux finances : l’État nous donne moins que nous l’escomptions mais, comme il agit de même avec les autres collectivités, celles-ci nous donnent également moins. »
Un exemple : l’enveloppe que verse le conseil général au titre de la petite enfance est réduite en 2011 de 65% par rapport à 2010, passant de 575.000 à 198.000 euros.
Les dotations et les subventions représentent au total, pour la ville, 53 millions d’euros. Elles sont en retrait, de 2,1%, avec notamment une baisse de 0,9% de la DGF (326.000 euros en moins) et de la dotation forfaitaire (523.000 euros en moins). La hausse des impôts, malgré cela, sera limitée à la hausse de l’inflation, soit +1,5% maximum indique encore Georges Maglica.
Frein sur les investissements – Dans ce contexte, la ville de Dijon a fait le choix de mettre un coup de frein à ses dépenses d’investissement qui, de 52 millions d’euros inscrits au budget principal en 2010, passent à 49,46 millions d’euros. L’année 2010, tirée par les mesures gouvernementales, avait cela dit été « exceptionnelle », souligne l’élu.
Parmi les grandes opérations, la rénovation du musée des Beaux-Arts se poursuit (elle mobilise à elle seule 5,6 millions cette année). Mais, hormis le tram (qui impacte surtout les comptes de la communauté d’agglomération), la ville n’engage pas cette année de nouveau grand projet. « Nous avions envisagé de faire une année zéro », ajoute même Georges Maglica, soulignant que la collectivité digère encore les grands projets comme la piscine olympique ou les tribunes du grand stade, livrés en 2009 et en 2010.
Dans ce contexte, le budget de la ville de Dijon se traduit également par des dépenses de fonctionnement contenues, en hausse de 1,15% pour atteindre 199,5 millions d’euros. Les charges de fonctionnement augmentent de 1,04%. Les charges salariales, plus précisément, augmentent de 0,8%. « Une performance », selon Georges Maglica: « Si nous avions suivi l’évolution technique (GVT, promotions…), les charges salariales auraient augmenté de 3%, automatiquement. Pour freiner cette pente naturelle, nous avons joué sur plusieurs fronts: des coups de ciseaux sur les heures supplémentaires et les vacations; aucune création de postes; un recours à la mutualisation des services et des postes avec le Grand Dijon. A cela s’ajoute le gel de l’indice, décidé par l’État, qui nous a aidés. »
A fin 2010, la dette de la ville s’élevait à 229 millions d’euros. Objectif, alors que la ville n’emrunte pas cette année: réduire encore l’encours de la dette pour réduire ses charges financières, pour dégager de nouvelles capacités d’autofinancement (aujourd’hui à 2,3 millions d’euros), pour réduire sa capacité de désendettement qui atteint entre 12 et 13 ans.
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