A l’occasion de la semaine de l’innovation publique, la matinée du jeudi 28 novembre était consacrée à l’intelligence artificielle dans les locaux de la Ditp à Paris, avec de multiples points d’entrée, y compris une critique du « technopouvoir » formulée en ouverture de cette session par Diana Filippova, directrice de l’agence éditoriale Stroïka, auteure de l’ouvrage « Technopouvoir, dépolitiser pour mieux régner ».
Recréer un rapport de force
L’auteure a évoqué un « moment crucial, profondément politique », où l’on est passé d’une phase où les technologies nous enthousiasmaient à un « désenchantement profond ». Dans ce contexte, les collectivités doivent faire face à un certain nombre de défis, notamment dans leur positionnement vis-à-vis des acteurs privés : « les villes sont le prochain nerf de la guerre des géants technologiques, qui aimeraient bien se substituer à un certain nombre de services publics qui existent déjà », a-t-elle exposé, citant le cas de Sidewalk Labs à Toronto. « Il faut que les collectivités proposent des choses tout aussi séduisantes, qui répondent à des objectifs de services publics, et non à des intérêts privés », a-t-elle poursuivi.
Diana Filippova invite même les villes à « réinstituer un rapport de force qui n’existe pas au niveau étatique », face à
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Gazette des Communes