La communauté de communes Epernay Pays de Champagne (CCEPC, Marne) a approuvé son plan local de l’habitat en fin d’année dernière pour la période 2009-2014. Ce PLH comporte une mesure destinée à diversifier l’offre immobilière : une prime de 2 500 euros attribuée aux communes, qu’elles soient rurales ou urbaines, pour chaque nouveau logement construit s’il est destiné à l’habitat locatif aidé.
Cette subvention, qui sera versée à la livraison, se décompose en deux parties : une tranche forfaitaire de 2 000 euros, sous réserve que la communauté de communes soit associée en amont au projet, et une tranche de 500 euros, subordonnée au respect de critères de développement durable : intégration dans l’environnement, maîtrise des charges pour le locataire et mixité sociale.
La communauté de communes table sur 22 opérations aidées par an, soit en tout 132 logements. Sont exclus du dispositif tous les projets de reconstruction liés à l’opération de renouvellement urbain d’Epernay. Cette Oru a d’ailleurs eu pour effet de faire baisser le taux de logements sociaux dans le secteur d’Epernay, puisque l’on reconstruira moins d’appartements qu’il n’en a été démolis. «Nous souhaitons augmenter de 5% l’offre en locatif social, pour atteindre le chiffre de 23,6%, ce qui reste supérieur à l’obligation légale», indique Frédérique Ropert, directrice habitat et vie sociale à la CCEPC.
Le public visé est celui des seniors, des jeunes couples en début de parcours résidentiel, etc. L’objectif de cette prime est d’inciter les communes à ne pas céder au tout-pavillonnaire, dans une région où le foncier est cher et n’encourage pas à investir dans le logement social, et à «récompenser» celles qui jouent le jeu. La prime vise du même coup à freiner l’évasion de ménages rebutés par des prix trop élevés.
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